Moment capital dans la vie de l’employé, la période d’essai est comparable à un jeune oiseau qui prend son envol. Attention, des mesures s’imposent s’il ne veut pas avoir un atterrissage trop brutal. La période d’essai marque l’entrée du jeune salarié dans les réalités qui sont celles de l’entreprise et de l’univers du travail. Aussi, doit-il considérer cette période à la fois importante et délicate comme l’ultime trajectoire vers sa titularisation officielle. Une parfaite organisation, accompagnée d’une grande sérénité, sont nécessaires pour prétendre à une embauche définitive.

Travailler selon un plan

Une fois le poste attribué, le nouveau employé a désormais son destin entre les mains. Il est aux commandes de son avenir professionnel. Cela implique que toutes les actions qu’il aura à poser à partir de ce moment, pourront soit booster sa carrière, soit la briser. Dès lors, le principal pour lui, c’est d’avoir une vision claire des attentes de sa hiérarchie. Raison pour laquelle il est inévitable de se consacrer en priorité aux missions qui lui ont été confiées, de montrer son autonomie, sans pour autant se disperser dans d’autres dossiers. Il ne doit surtout pas hésiter à poser toutes les questions utiles, aussi bien à son responsable hiérarchique, qu’à ses nouveaux collègues. Loin d’être une marque de faiblesse et d’incompétence, c’est plutôt un signe d’intérêt, qui pourra jouer en sa faveur au moment de la décision finale. 

Soigner son entrée

Même si la période d’essai prévue est longue, tout se joue durant les deux ou trois premières semaines. C’est le temps imparti pour que la nouvelle recrue se familiarise avec son environnement professionnel, ses fonctions, dossiers et autres clients. Qu’il commence par soigner son arrivée et sa première impression auprès des ses supérieurs, tout comme de ses collègues. Il ne doit pas perdre de vue que c’est une phase où il sera observé et jugé par tous. Si rien n’est prévu pour sa présentation, il est conseillé de prendre lui-même l’initiative de faire le tour des services afin de se faire connaître des collègues. Un peu de zèle ne ferait pas de mal, mais attention à maîtriser sa vitesse de croisière, car il ne s’agit pas de s’essouffler à mi-parcours. De même, si celui-ci sent le moindre flottement, il peut à tout instant solliciter un entretien avec le recruteur ou son supérieur pour rectifier le cap.

Préparer le chemin de son embauche

La condition de jeune employé impose un certain nombre de dispositions et d’attitudes à avoir, pour toujours garder l’estime des ses chefs. De manière plus pratique, il doit prendre en compte tout ce qui a trait à son environnement professionnel, c’est-à-dire du langage avec le vouvoiement, aux tenues vestimentaires, en passant par les pauses, les horaires, etc. En un mot, il doit adopter la culture de l’entreprise. Afin de mettre toutes les chances de son côté, il peut glaner des informations ça et là, le plus important étant de garder ses distances, et certains commentaires pour lui. En raison de la traversée d’une zone de turbulences économiques, il n’est pas à exclure que l’entreprise décide de renouveler une période d’essai. Bien entendu, un entretien avec le supérieur est nécessaire, pour s’imprégner des réalités économiques. Dans la majorité des cas, la mise à l’épreuve prolongée du salarié est dûe au fait que l’entreprise manque de visibilité sur son propre avenir. Et cela, le salarié doit pouvoir le comprendre et l’accepter, son sacrifice pouvant lui être bénéfique dans le futur.

Bon à savoir

La période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les compétences du nouvel employé, mais aussi au salarié lui-même d’apprécier si les fonctions occupées lui conviennent. S’est-il trompé en acceptant ce poste, ou a-t-il répondu aux attentes de la hiérarchie ? ou mieux, une meilleure opportunité se présente-t-elle à lui? Si en dépit de tout l’employeur décide de rompre la période d’essai, il faut surtout essayer d’en comprendre les raisons, et à en tirer des enseignements.