Décès en cascade à Kpo-Kahankro : un fétiche à la base des malheurs des populations, les précisions de Pierre Dimba
- Source: linfodrome.com
- Date: mar. 07 fév. 2023
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Entouré de plusieurs spécialistes, le ministre de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N'gou Dimba, était face à la presse, ce lundi 6 février 2023, au 12ème étage de Tour B, au Plateau, pour donner des détails sur la ‘'mystérieuse'' épidémie qui a fait son apparition depuis le 2 décembre 2022, à Kpo-Kahankro, et ayant emporté au total 16 personnes à ce jour.
La maladie apparait à deux reprises à Kpo-Kahankro
Selon le ministre, le premier épisode de cette maladie apparue le 2 décembre a fait 6 décès en communauté et a pu être maitrisée grâce à la prompte intervention de ses services.
Mais le deuxième épisode en janvier 2023 a été plus virulent avec 53 cas et alourdi le bilan macabre (16 décès au total)
Sur l'origine de cette maladie, le directeur de l'institut national d'hygiène publique (INHP), Professeur Bénié Bi Vroh Joseph, a fait savoir que les investigations sur le terrain ont permis de recueillir de l'eau de consommation, de l'eau de pompe, de l'eau d'adduction.
« Nous avons fait des prélèvements au niveau des boutiques dans le village. Nous avons prélevé les fruits de cajou qui pourraient être éventuellement consommés par les enfants. A la suite de tout cela, les prélèvements ont été envoyés au laboratoire de l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire, au laboratoire national de la santé publique et au laboratoire national d'appui à l'agriculture », a-t-il souligné.
« Le prélèvement que nous avons fait au niveau du bouillon qui étaient contenu dans l'eau du fétiche a permis de mettre en évidence ce germe »
Il ressort de tous ces examens qu'un germe a été identifié et pourrait expliquer les différents signes que les malades ont présentés. Quel est le mécanisme par lequel ce germe a pu se propager ? « Le prélèvement que nous avons fait au niveau du bouillon qui étaient contenu dans l'eau du fétiche a permis de mettre en évidence ce germe », a-t-il précisé.
L'adoration du fétiche consistait à immoler un poulet et ce poulet était aspergé. Il se débattait et pouvait dégager l'eau du fétiche qui était considérée comme un bouillon. ‘'On a eu la preuve qu'il était infecté. Lorsque le poulet est mort, les habitants, notamment un certain nombre d'enfants prenaient ce poulet et pouvaient le plumer. Le poulet a dû contaminer les autres habitants », a dit Prof B&eacut (...)
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