Maladie à coronavirus - Adjamé / Le marché des vivriers a changé de visage : Porteurs de bagages, brouettes et tricycles chassés


Le marché Gouro, propriété de la Nouvelle Cocoprovi, a rouvert ses portes, le mardi dernier (photo d'archives)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 02 avr. 2020
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Par ces temps de lutte contre la maladie à coronavirus (covid-19), le marché d'Adjamé des vivriers, appelé couramment marché Gouro (en réalité marché de gros d'Adjamé ou marché de la coopérative dénommée Nouvelle Cocoprovi), a changé de visage. Cet univers où la promiscuité le dispute à l'insalubrité et aux odeurs nauséabondes dans une insécurité ambiante, a cédé la place, depuis quelques heures, à un espace assaini. Sur place, le mardi 31 mars 2020, nous observons déjà aux deux entrées du marché ouvertes aux piétons, l'installation de dispositifs de lavage des mains pour tous les usagers.

Devant nous, tous ceux qui veulent se dérober à cette mesure-barrière de la covid-19 sont priés de quitter les lieux.« Non non, demi-tour. Ici, ce n'est plus comme avant. Allez-y laver vos mains, sinon ce n'est pas la peine. Quand on vous parle, vous n'écoutez pas », lance un homme apparemment faisant partie des personnes désignées pour faire respecter les nouvelles décisions. Les deux femmes à qui il s'adresse sont quelque peu surprises, vu qu'elles étaient, selon elles, sorties pour prendre des affaires pour revenir dans le marché. «Lorsque tu sors, tu relaves tes mains avant d'entrer. Point», insiste le gros gaillard. Elles s'exécutent en le lorgnant. Cependant, avant d'entrer, elles sont priées de porter leur cache-nez. Des vendeurs ambulants et badauds obstruant les entrées de ce marché de vivriers sont priés de dégager. « On ne veut plus voir du monde devant le marché. Quittez ici. Pour lutter contre la maladie à coronavirus, le marché ne veut plus de rapprochement», rappelle à l'ordre un agent de mairie. Visiblement, cet exercice pédagogique est pénible puisque les usagers sont un peu têtus.

À l'intérieur du marché, nous constatons que tout a changé. Tout a été réaménagé. Ce n'est plus le marché Gouro où on pouvait à peine distinguer les pas. On pourrait même dire que le marché Gouro d'Adjamé a perdu de son image, tellement tous les acteurs installés sont visibles depuis les deux entrées. Vendeurs de bananes, de tomates, de placali, d'aubergines, de viande et autres denrées alimentaires sont visibles de loin. Commerçants et commerçantes ayant, pour la plupart, des cache-nez (pas forcément conformes !) et des gants pour quelques-uns, sont devant leurs étals, respectant comme ils peuvent, la distance d'un mètre entre les personnes.

Interrogé sur les nouvelles dispositions dans le bureau de la Nouvelle Cocoprovi, à Adjamé, l'assistant de la présidente du Conseil d'administration, Alain Djaha, nous explique que suite à la visite d'information liée au coronavirus du ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Eugène Aka Aouélé, accompagné de sa collègue Ly Ramata Bakayoko de la Famille, et de la secrétaire Myss Belmonde, des mesures ont été prises par la coopérative.

Plus de tohu-bohu

Il s'agit de la fermeture du marché entier, le jeudi 26 mars 2020, à 18h00 ; le nettoyage complet à l'eau du marché, le vendredi et samedi ; une désinfection et dératisation du marché en entier, le dimanche et le lundi par les services d'hygiène du district d'Abidjan (sans accès au public), suivie de la mise en place, en respectant la distance de 1 mètre. «L'effectif des commerçantes est réduit en respectant la norme de 1 mètre entre chaque étal. On a décidé que s'il y a 20 personnes dans un rayon, nous en prenons 10. C'est sur cette base que l'organisation a été mise en place au marché. Le premier groupe vient, par exemple, lundi et mardi, l'autre group (...)

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