Economie/Finance

Le gouvernement réclame des poursuites judiciaires contre les dirigeants des sociétés d'agro-business

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« Le gouvernement exhorte les autorités judiciaires à engager des poursuites contre les dirigeants sociaux des entreprises (d’agro-business) », a déclaré, mercredi, le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, après publication des résultats des investigations du groupe de travail mis en place en novembre 2016 face à l’ampleur du phénomène, pour évaluer les risques et ainsi orienter l’Etat dans la prise de décision.

Le gouvernement, en outre, a appelé les autorités judiciaires à accélérer les procédures en cours en vue du remboursement des souscripteurs, « dans la mesure du possible » et sur la base du capital investi.

Les enquêtes du gouvernement ont listé un total de « 28 sociétés» d’agro-business et un nombre de « 36 699 » souscripteurs (résidents comme non-résidents) pour un montant investi de « 66 milliards de FCFA ». Un montant de « 22,7 milliards » FCFA est disponible sur les comptes de l’ensemble des entreprises là où les promesses de retour sur investissement sont évaluées à  « 660 milliards FCFA ».

« C’est la priorité du gouvernement. Le gouvernement fera tout pour qu’au moins une partie (des montants souscrits) soit remboursée », a promis le porte-parole du gouvernement, avant de préciser que la décision de publier les conclusions des investigations répond au besoin de « tirer la sonnette d’alarme » face à l’ampleur du phénomène.

Bruno Koné a informé, par ailleurs, que les mesures de surveillance des comptes des entreprises concernées seront étendues aux dirigeants sociaux et à leurs ayant-droits et que la sensibilisation des populations sur les risques liés à ce type d’activités va être renforcée.

« L’objectif aujourd’hui, ce n’est pas de sanctionner quelqu’un, le gouvernement travaille pour les populations. Il n’a pas d’autre objet que celui-là. Donc le gouvernement n’arrêtera jamais quelque chose qui est bien pour les populations, au contraire le gouvernement encouragera », a-t-il déclaré en réponse à une opinion tendant à faire croire que la réaction des autorités ivoiriennes face au phénomène est une cabale de riches pour empêcher le citoyen ordinaire d’accéder à la fortune.

« Il est bon, il est important que nos populations sachent que tout ce qui est trop beau, n’est pas réaliste, cache quelque chose », a conclu le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, porte-parole du gouvernement.

 




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