Le secteur de la cimenterie en Côte d'Ivoire, malgré le boom spectaculaire que connaissent l'immobilier et les travaux publics ces dernières, rencontre d'énormes difficultés.

La menace est à prendre au sérieux. En plus de 2000 travailleurs menacés, c’est la survie de tout un secteur qui est mis à mal, du fait d’une concurrence déloyale que les quatre industriels du marché local, ont ténu à dénoncer récemment lors d’une conférence de presse. Ces quatre industriels, Sca, Socimat, Cimaf et Socim qui sont désormais regroupés au sein de l’Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (Apcci), ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dénoncer les difficultés qui gangrènent leur corporation. Ces difficultés, selon le président de l’Apcci, M. Khalid Iben Khayat, font suite à la décision du gouvernement de faire face à la pénurie de ciment sur le marché en 2015. La construction de grands ouvrages structurants a amené  le marché local de ciment à connaître un ralentissement qui a débouché sur une forte pénurie. En juin 2015, l’Etat autorise les entreprises productrices à importer 300 000 tonnes de ciment. Un mois plus tard, toujours selon le président de l’Apcci, la mesure du gouvernement permet de mettre fin aux spéculations du marché tout en stabilisant les prix. Malheureusement, pour Khalid Iben Khayat, cette mesure salvatrice est, à ce jour, une réelle menace pour leur activité. Un  phénomène va naître. Celui des importations massives de ciment effectuées par d’autres opérateurs économiques, malgré une stabilisation dès juillet 2015 des prix sur le marché et le retour aux prix d’avant. A mi-mars 2015, ce sont près de 550 mille tonnes de ciment qui ont été importées sans contrôle de la qualité "Aujourd’hui, cette situation permet de rencontrer sur le marché local une diversité de ciments venus d’horizons divers (...)

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