Côte d'Ivoire : la route à péage fait grincer les dents avant son entrée en vigueur

  • Source: APA
  • Date: sam. 21 déc. 2013
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Afin de trouver des ressources additionnelles pour l'entretien des routes, l'Etat ivoirien a mis en place le système de commercialisation des routes par l'institution des droits de pesage et péage, une mesure qui, sans être rentrée en vigueur, fait grincer des dents dans le milieu des transporteurs.

Avec la livraison par le Président Alassane Ouattara,le mercredi 11 décembre dernier, de l'autoroute du Nord, flambant-neuve, la question de la route à péage refait surface. Si, jusque-là, les autorités n'ont pas encore communiqué sur le coût et les modalités du péage, les spéculations dans le milieu, vont bon train.

Sur le plateau de la RTI1 (chaîne de télévision à capitaux publics) le mercredi, après l'ouverture de l'autoroute du Nord à la circulation, Siandou Fofana, le Directeur général du Fonds d'Entretien Routier (FER) a annoncé les couleurs.

'' C'est vrai, la route précède le développement. Mais, l'entretien de la route nécessite d'énormes moyens que nous sommes obligés de mobiliser par une levée de fonds que constitue le péage'' a-t-il déclaré.

Pour cette levée de fonds, assure M. Fofana, les installations sont opérationnelles et il ne reste que la '' tarification'' pour la mise en vigueur du péage sur les routes ivoiriennes, du moins, sur les postes à péage existants.

Pour l'heure, les transporteurs, eux, ont leurs idées sur la question. '' Si l'Etat ne nous associe pas pour fixer la taxe à péage et ses modalités, il risque d'avoir des désagréments'', fustige Daouda Koné, secrétaire général d'un syndicat de transporteurs.

'' Selon les informations qui nous parviennent, la taxe serait fixée à 1000FCFA par passage. Or, nous souhaitons qu'elle soit journalière et coûte au maximum 500FCFA'', propose-t-il.

Sékou Doumbia renchérit pour dénoncer ''trop de taxes qu'on nous fait payer'' et ''si le péage par voyage ou passage s'ajoute, soit nous relevons le prix du transport, soit nous ferons cotiser les passagers pour nous acquitter de cette autre taxe'', menace-t-il.

Adama Touré, président de la Coordination nationale des gares routières, préconise dans un entretien à APA, le dialogue pour trouver le juste milieu.

'' Il ne s'agit pas d'engager un bras de fer mais nous rentrerons en négociation pour que le coût du péage soit raisonnable et les modalités supportables pour les transporteurs'' avance-t-il, en suggérant que la Côte d'Ivoire s'inspire de l'exemple des pays de la sous région notamment, du Ghana, du Mali et du Burkina Faso où les transports ont été associés à la décision relative aux tarifs.

''Il faut nous laisser un peu de temps avant qu'on nous impose le paiement sur cette Autoroute'', ajoute M. Touré, là où Abdramane Camara, le Président du Haut Conseil des transporteurs de Côte d'Ivoire pense que ''cette Autoroute est le début de la paix pour les transporteurs ''.

Un poste à péage (Attingué) est installé sur l'Autoroute du Nord, reliant Abidjan, la capitale économique à Yamoussoukro, la capitale politique. Un autre est installé sur l'axe Anyama-Abengourou à l'Est du pays.

HS/ls/APA


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