Emploi/Entrepreneuriat

Secteur pétrolier : Des licenciements massifs à la GESTOCI - La direction générale explique

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Après la crise post-électorale, le ministère des Mines, du Pétrole et de l'Energie a commandité deux missions d'audit sur les activités de la société de Gestion des stocks pétroliers de Côte d'Ivoire (GESTOCI).

Les conclusions qui ont relevé des défaillances organisationnelles et structurelles qui se résument, entre autres, à un sureffectif, une masse salariale élevée, des emprunts à hauteur de 10 milliards de fcfa contractés par la gouvernance antérieure. Face à cette situation, le conseil d'administration a milité pour un dégraissage du personnel. Toute chose qui a été réalisée en juin 2013. Malheureusement, les 45 travailleurs concernés par cette mesure crient au licenciement abusif.

Pis, ils se disent victimes de ''rattrapage ethnique''. A en juger, selon eux, la santé financière de l'entreprise qui a réalisé plus de 2 milliards de fcfa en 2012 et l'origine des déflatés qui viennent d'une même partie du pays. Lundi 29 juillet 2013, nous avons reçu dans nos locaux, en Zone 4C, une partie de ces 45 agents licenciés qui ont tenu à dénoncer cet état de fait. « Comment comprendre qu'au moment où nous sommes remerciés, la GESTOCI fait un nouveau recrutement de 43 personnes. Qui plus est, ces derniers sont à 95 % originaires de la même région du nord », se sont indignés nos interlocuteurs pour qui ce licenciement à des relents ethniques. « Même des délégués syndicaux et du personnel n'ont pas échappés à cette chasse aux sorcières », ont-ils ajouté.

Pour en savoir davantage sur ce dossier, nous avons fait la démarche auprès de GESTOCI le mercredi 31 juillet 2013. Une source proche de la direction générale a confié que l'audit a suggéré que GESTOCI se sépare de 89 personnes qui sont tous des contractuels. « Durant la période de 2008 à 2010, soixante quinze (75) personnes ont été embouchées alors que le niveau d'activité de l'entreprise ne le justifiait pas. Pis, 89 employés sur un effectif de 130 sont originaires de la région de l'ancien DG. Alors, s'il y a des personnes à licencier, c''est précisément dans ce lot de contractuels venant d'une même région qu'il faut bien le faire », a soutenu notre interlocuteur qui a requis l'anonymat.

Précisant que les nommés Assi Jean-Luc, Yapo Romuald, Yapo Basile, Kopoin, Mme Monney...etc. qui sont beau-frère, enfant, frère, neveu et nièce de l'ancien DG sont encore à leurs postes parce qu'ils sont embauchés. « Nous sommes en train de gérer le passif laissés par l'ancienne direction qui a vendu une partie du stock de sécurité que nous sommes en train de reconstituer. Nous avons aussi trouvé un déséquilibre structurel au niveau des ressources humaines », a souligné notre interlocuteur non sans ajouter que les 43 personnes nouvellement recrutées l'ont été dans le cadrre de la réhabilitation des stations services des zones occupées par l'ex-rébellion.

G. DE GNAMIEN


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