Emploi/Entrepreneuriat

Yiri Talk 3 : Eva Sow appelle à un soutien accru pour les startups portées par les femmes africaines

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L’entrepreneuriat féminin en Afrique est une force motrice du développement économique, mais reste confronté à de nombreux défis. Lors du Yiri Talk 3, organisé le 12 mars 2025 au centre d’innovation d’AGL à Marcory, Eva Sow, responsable des partenariats chez Meta, a lancé un appel en faveur d’un accompagnement renforcé des femmes entrepreneures, en particulier celles évoluant dans la tech et l’innovation.

 

Un rôle central mais sous-valorisé

Les femmes africaines jouent un rôle crucial dans l’écosystème entrepreneurial du continent. Elles dirigent des incubateurs, accompagnent des milliers d’entrepreneurs et innovent dans divers secteurs. Pourtant, elles font face à des obstacles persistants : un accès limité aux financements, une sous-représentation dans les industries technologiques, ainsi qu’une double pression professionnelle et familiale qui freine leur ascension.

« Il est temps d’aller au-delà des discours et de créer de véritables opportunités pour les femmes entrepreneures en Afrique. Leur potentiel est immense, mais encore trop peu exploité. » a affirmé Eva Sow lors de son intervention.

 

Développer des solutions concrètes

Pour combler ces lacunes, plusieurs pistes d’action ont été évoquées :

  • La création de fonds d’investissement dédiés aux startups dirigées par des femmes.
  • La mise en place de programmes de mentorat et de réseautage, essentiels pour favoriser l’ascension des entrepreneures.
  • L’adaptation des structures de travail avec des horaires flexibles et des infrastructures adaptées comme des crèches pour les entrepreneures mères.

Selon Eva Sow, ces initiatives sont indispensables pour permettre aux femmes de concilier leurs ambitions entrepreneuriales avec leur vie personnelle.

 

Un écosystème inclusif et durable

À travers son initiative NDOUGI, Eva Sow a déjà contribué au renforcement de l’écosystème startup en Afrique, en facilitant la structuration et la mise en place de partenariats stratégiques. Pour elle, la clé d’un développement inclusif réside dans une collaboration renforcée entre startups, grandes entreprises et institutions publiques.

« Nous devons bâtir un écosystème où les femmes n’ont pas à choisir entre leur carrière et leur vie personnelle, mais où elles peuvent exceller dans les deux. » a-t-elle insisté.

 

Avec 58 % des entrepreneurs africains étant des femmes, mais seulement 5 % des financements en venture capital leur étant alloués, il est impératif d’agir pour un rééquilibrage des ressources et des opportunités. Le Yiri Talk 3 a ainsi été une plateforme de plaidoyer et d’engagement pour un entrepreneuriat féminin plus soutenu et valorisé sur le continent.

 

L’Afrique de demain ne se construira qu’avec une inclusion réelle des femmes dans la tech et l’innovation. Leur engagement et leur résilience ouvrent déjà la voie à de nouvelles générations d’entrepreneures prêtes à transformer le continent.

 




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