Vives tensions à Zuenoula : Voici ce qui a mis le feu aux poudres, pourquoi la préfecture a été prise pour cible.


Un arrêté du préfet de Zuenoula aurait justifié la descente sur les locaux de la préfecture saccagée par les manifestants
  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 06 juin 2019
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Les raisons de l'assassinat du vice-président du Collectif des chefs traditionnels de la région de la Marahoué, qui a dégénéré dans la ville de Zuenoula, se retrouvent dans une crise persistante à la chefferie du village de Bohizra, où le défunt avait été démis par le préfet.

On en sait un peu plus sur l'ambiance tendue qui a prévalu à Zuenoula, ce jeudi 6 juin 2019. L'assassinat du chef de Bohizra, Robert Djè Bi Djè, président des chefs du département, à l'origine de ces tensions vives, ne relève pas en effet du hasard. Depuis des semaines, le feu couvait déjà dans la localité susmentionnée. La raison, une crise au sein de la chefferie de ladite localité.

Présidant à la destinée de son village, depuis 2011, le chef Robert Djè Bi Djè, fait l'objet de contestation depuis ces dernières années. L'autorité remise en cause du gardien de la tradition, sur des faits de mauvaises gestions des terres et biens d'autres reproches n'est pas un dossier inconnu des premiers responsables de l'Administration de Zuenoula. Les faits portés devant cette administration, deux sous-préfets, selon des témoins qui content ce qui se passe dans le département, ont eu à mener des missions à Bohizra pour prendre le pouls de la situation.

Ce qui va mettre le feu aux poudres, c'est un arrêté du préfet du département, suite à ses missions de ses collaborateurs, pour reconnaître le nouveau chef. Décision qui devrait mettre fin, de facto, à l'autorité du chef Djè Bi Djè. Lequel, ne pourrait plus se prévaloir de ses titres et autres privilèges de président des chefs du département, mais encore et mieux, vice-président du Collectif des rois et chefs traditionnels de la région de la Marahoué. Début mai, cet arrêté préfectoral a suscité un soulèvement populaire dans le village de Bohizra où les partisans du chef destitué ont manifesté violemment leur opposition. On croyait la situation revenue au calme. Mais, c'était méconnaitre les braises couvant sous les cendres. Le pire était à venir. Et la date de ce rendez-vous n'aura été rien d'autre que ce mercredi 5 juin 2019. Une occasion inattendue ayant permis aux adversaires du chef Djè Bi Djè de mettre à exécution leur savamment concocté. Il s'agit de l'élimination physique de celui qui s'oppose à la prose de fonction de son successeur légalement reconnu.

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Ce mercredi 5 juin, quand il se rendait dans sa localité, le vice-président du Collectif des rois et chefs traditionnels de la Marahoué ne savait pas qu'il prenait rendez-vous ainsi avec la mort. L'autorité traditionnelle avait fait ce déplacement à Bohizra, situé à huit (8) kilomètres de Zuenoula où il réside, sur l'axe menant à Mankoko, pour descendre le président des jeunes de ce village dont il se réclame toujours le chef. Dans la journée, il venait d'accompagner ce même président des jeunes au tribunal de Bouaflé, le chef-lieu de région, pour le soutenir face aux juges dans des grabuges survenus aux obsèques du père de celui-ci. Lequel père serait un parent du chef tué. De retour à Zuenou (...)

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