Plateau / Plus d'un mois et demi après l'évasion : Des changements au Palais de Justice


(Photo d'archive)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 25 sept. 2017
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Le 8 août 2017, vingt détenus se sont évadés du Palais de Justice d'Abidjan Plateau. Les conditions de sécurité en ce lieu ont-elles changé, à ce jour ? C'est pour répondre à cette question que nous nous y sommes rendu, le vendredi 22 septembre 2017. Notre reportage.

Le vendredi 22 septembre 2017, peu après 10h, il n'y a pas grande animation devant Palais de Justice d'Abidjan-Plateau, lieu où vingt détenus se sont évadés, le 8 août 2017. Un cargo de gendarmes est garé dans les environs. Un ‘'margouillat'' (facilitateur privé) nous demande si nous sommes là pour nous faire établir une pièce administrative. La réponse est négative. Sur ce, il nous lâche. Nous nous aventurons alors vers l'entrée principale du Palais de Justice, en face de la cathédrale Saint Paul d'Abidjan. Un constat s'impose. Au niveau de la guérite où nous tentons l'accès à ce Palais, un agent des forces de l'ordre procède à la fouille corporelle avec un détecteur de métaux. Deux personnes sont devant nous. Ce matériel signale la présence d'objets indésirables dans la poche droite de celle qui nous précède.

Tout rentre dans l'ordre lorsqu'elle vide ses poches de portables et de pièces d'argent. A notre tour, nous sacrifions aux exigences de la sécurité et nous voici dans la cour. Nous tentons de nous abriter dans le hall, à notre droite, sous la petite salle d'audience (1ère instance). Cela en raison de la fine pluie qui mouille, tout de même, les cheveux et les vêtements. ‘' Qu'est-ce que vous faites, ici'', nous demande un agent des forces de sécurité. Quand nous lui expliquons ce mobile, il nous apprend que cet endroit doit être libéré.

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Par la suite, il nous propose de monter. Ce que nous faisons. Nous descendrons, un peu plus tard. Parce que la pluie a, entre-temps, cessé. Mais contrairement à ce qu'il nous est donné de constater habituellement, la cour est vide, il n'y a pas grand mouvement. Sauf que les forces de l'ordre sont visibles, ici et là, de même que les agents d'escorte (gardes pénitentiaires). Ils ne sont pas en masse. Au poste de Police, des forces de l'ordre bien armées, veillent sur les entrées et sorties. Sur le tableau d'affichage, il y a un élément nouveau.

En effet, une feuille de papier bien fraîche indique qu'il est interdit d'entrer avec une arme à feu. En face du poste de Police, le véhicule de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), à bord duquel les détenus viennent répondre à leurs rendez-vous, au Palais de Justice, est là. Nous nous dirigeons au petit portail qui ouvre sur la rue passant entre le stade Félix Houphouët-Boigny et l'Assemblée nationale. Nous ne rencontrons personne en chemin. Une fois sur place, nous constatons qu'il y a des forces de l'ordre, à ce portail par lequel les détenus avaient pris la tangente, il y a un peu plus d'un mois et demi. La serrure bousillée, le jour de l'évasion, a été remplacée.

Nous quittons les lieux et sortons par le portail qui donne sur la rue qui conduit à la petite entrée de l'Assemblée nationale. Un vigile est présent. Nous entrons encore pour voir si nous serions pressés de questions puisque personne n'est censé avoir accès au Palais de Justice par ce portail. Nous passons comme si de rien n'était.

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Cependant, une dame, derrière, à quelques pas de nous, est stoppée net (...)

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