Kolo Touré : « Je veux devenir un grand entraîneur »


(Photo d'archives)
  • Source: FIF
  • Date: sam. 12 août 2017
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A 36 ans, Kolo Touré prépare sa reconversion. L'ancien capitaine de l'équipe nationale de Côte d'Ivoire va quitter la pelouse pour le banc. Prévoyant, il s'apprête à obtenir la Licence UEFA A d'entraîneur, ce qui lui vaut d'être nommé récemment Sélectionneur adjoint des Eléphants A'. Dans cet entretien, Kolo Touré livre ses impressions, communique sa passion et laisse découvrir son ambition de reconversion au métier d'entraîneur. 

Que représente votre récente nomination au poste de Sélectionneur adjoint des équipes nationales A' et Olympique de Côte d'Ivoire ?

C'est un nouveau challenge pour moi et c'est avec un grand honneur que j'accueille cette nomination tout en précisant que je n'ai pas arrêté ma carrière de footballeur. Je remercie la Fédération Ivoirienne de Football pour cette marque de confiance et pour cette perche qu'elle me tend. Mais j'ai commencé à préparer, depuis quelque temps, ma reconversion en me formant au métier d'entraîneur. J'ai entamé cette formation sous l'égide de la Fédération anglaise, ce qui m'a permis d'obtenir la Licence UEFA B.

Vous avez fait vos premiers pas officiellement au Celtic de Glasgaw, votre dernier club ?

Oui, j'ai eu la chance d'apprendre auprès de Brendan Rogers (ndlr : entraineur Celtic Glasgow) au cours de la saison écoulée. En effet, j'ai été joueur au sein de l'équipe professionnelle mais pendant la deuxième partie de la saison, la possibilité m'a été donnée de faire un apprentissage avec le staff technique. Ce qui m'a permis de prendre part à la préparation des matches, aux réunions d'avant-match et d'après-match, ainsi qu'à celles qui se faisaient pendant les mi-temps des matches. J'en donc emmagasiné une bonne expérience avec Brendan Rogers pendant six mois dans le coaching.

Pourquoi n'avez-vous pas poursuivi cette expérience en club ?

La proposition m'a été faite mais j'ai encore envie de jouer au football. Cependant, après cette expérience en club, le Sélectionneur des Eléphants A', Kamara Ibrahim, a bien voulu me tendre la perche en m'associant au travail du staff technique de l'équipe. Je lui avais déjà fait part de mon projet de reconversion pendant le Mondial 2014 et il m'a toujours encouragé dans ce sens. Aujourd'hui, je bénéficie de ses conseils et de son amitié. C'est un grand frère pour moi et je l'en remercie beaucoup.

C'est une chance qui m'est offerte aujourd'hui et je tiens à la saisir pour atteindre mon objectif.

D'où vous est venu cette vocation d'entraîneur ?

Certainement des personnalités qui ont exercé ce métier et que j'ai eu la chance de connaître dans les différents clubs où j'ai évolué. D'ailleurs, ils m'ont tous encouragé à m'y engager en temps voulu, lorsque je leur ai fait part de mon intention. Il s'agit, notamment, de Arsène Wenger, Mancini, etc.

Mais pourquoi accepter d'intégrer le staff technique d'une sélection ivoirienne ? Ce n'est pas prématuré ?

J'aspire à devenir entraîneur pour apporter mon expérience aux plus jeunes. J'ai envie d'apporter à mon pays ce que le football m'a donné. J'ai envie d'aider par ce biais les jeunes footballeurs qui évoluent dans le championnat local. En Ecosse, j'avais la possibilité de suivre les programmes de la télévision nationale et je ne ratais pas les matches du championnat ivoirien. J'ai eu donc la possibilité de suivre certains joueurs. C'est une aubaine qui s'offre à moi de pouvoir travailler avec eux en sélection. A la pratique, je retiens qu'ils sont à l'écoute et ont envie d'apprendre. Ce qui me réjouis énormément. De même, cela me permet également de m'imprégner des spécificités du coaching d'une équipe africaine et de bénéficier des ficelles du métier que me procure ma collaboration avec Kamara Ibrahim. J'espère pouvoir l'aider à atteindre l'objectif fixé à la Sélection A', c'est-à-dire la qualification pour le prochain CHAN.

Selon vous, quelle différence y a-t-il entre la pratique du métier de footballeur et celui d'entraîneur ?

Dans la pratique, le footballeur se focalise sur son rendement personnel. Alors que l'entraîneur a une approche plus globale des choses. Il dirige un groupe, ce qui signifie qu'il est amené à gérer des joueurs, pris individuellement, de sorte à les amener par le travail, à un objectif collectif. Le travail psychologique est donc très important dans le métier d'entraîneur. Pour avoir porté le brassard de capitaine en club ou en sélection, cet aspect du football ne m'est pas inconnu mais c'est tout autant fascinant. Pour l'entraîneur, le plus important, ce sont les joueurs. Et tout doit être mis en œuvre pour permettre aux joueurs d'évoluer dans les conditions idoines.

Vous parlez avec passion si bien qu'on se demande qu'est-ce qui vous retient pour franchir le pas…

Ma carrière de footballeur n'est pas encore terminée. Mais je mets les chances de mon côté afin que quand je m'arrêterai de jouer, je puisse exercer en tant qu'entraîneur. Je m'emploie donc à préparer la Licence UEFA A. Certes, j'ai une certaine expérience en tant que joueur mais il est nécessaire que je passe par l'apprentissage au métier d'entraîneur. Donc les diplômes, c'est important. Et je ne veux pas être un bon entraîneur, je veux être un grand entraîneur.

Sans trahir un secret, l'appellation « coach Kolo » c'est pour quand ?

En ce moment, je suis dans l'attente d'une sollicitation. Mais si jamais elle n'aboutit pas dans les mois à venir, je vais faire le grand saut. C'est quelque chose qui pourrait se faire très bientôt. Parce qu'un joueur qui ne trouve pas de club pendant cette période de transfert, se retrouve dans une situation difficile. Entretenir la forme physique dans une telle situation, c'est difficile. Donc je pourrais changer de métier d'ici quelques mois.

Interview réalisée par E.K




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