Une trentaine d'ex-agents de l'ONUCI réclament leurs salaires depuis 8 ans
Un décès enregistré parmi eux, le service Ombudsman et médiation demande à l'ONUCI de les payer

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mar. 14 fév. 2017
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Les 31 chauffeurs appelés « assistants terrain » qui ont travaillé de mi-novembre 2008 au 30 juin 2009 à l'ONUCI, dans le cadre de l'identification et l'enrôlement, affirment avoir perçu seulement le dixième de leurs salaires. Depuis la fin de leur contrat, ils courent après leur reliquat. L'un d'entre eux est décédé chemin faisant, mais les 30 autres ont mené des démarches jusqu'au Service Ombudsman et médiation de l'ONU qui demande à l'ONUCI de les payer.

Voici une autre affaire qui va éclabousser l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), par ricochet l'ONU. Cette fois-ci, ce n'est pas une affaire de départ sans indemnisation, mais il s'agit des agents qui y ont travaillé de mi-novembre 2008 à juin 2009 et qui réclament les reliquats de leurs salaires qui vont de 2 700 000 de francs cfa à 8 000 000 de francs cfa.

Tout a commencé en mi-novembre 2008. A cette date, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire, la Section électorale de l'ONUCI qui avait pour chef Seck Amadou El Becaye recrute d'abord 30 chauffeurs communément appelés  assistants terrain, puis un autre quelques mois plus tard. Ces 31 chauffeurs, mis sous contrat à durée déterminée, avaient un salaire fixe et étaient payés 22 830 francs cfa l'heure supplémentaire, mais ne devaient pas excéder 40 heures dans le mois. Le travail débutait à 8h30 et prenait fin à 17h30.

Dans le contrat, les salaires et les heures supplémentaires devaient être payés au même moment. Mais dès les premiers mois, les ex-chauffeurs constatent qu'une partie du contrat n'est pas respectée, en l'occurrence les heures supplémentaires. Ils s'adressent alors au responsable des ressources humaines. Ce dernier, selon des sources proches du dossier, cherchait à convaincre les chauffeurs afin de laisser tomber l'affaire. Ils refusent cette proposition et poursuivent le dossier.

Mais en désespoir de cause, les assistants terrain confient leur sort à Actions pour la protection des droits de l'Homme  de Côte d'Ivoire (APDH), par le truchement de Maîtres Gouaméné et Gnawa Djédjé et tiennent, le mercredi 3 février 2010, une réunion qui accouche d'une souris.

Pendant ce temps, le responsable des ressources humaines, un Togolais, demande aux chauffeurs dont les contrats sont arrivés à expiration de renoncer à leur dû pour qu'il voie dans quelle mesure il pourra les insérer progressivement dans d'autres sections de l'ONUCI.

Sur la base de cette promesse des postes de travail, un accord est trouvé et le Togolais leur fait signer un avis de renonciation le jeudi 11 mars 2010. Les ex-chauffeurs venaient ainsi d'être roulés dans la farine puisque depuis la signature de l'avis de renonciation en 2010, aucun des leurs n'a été embauché à l'ONUCI. Pire, l'un d'entre eux ne pourra plus jouir du fruit de ses efforts si jamais les reliquats de salaire venaient à être payés.

Un ex-assistant de terrain meurt sans avoir touché le reste de son argent

C'est dans cette atmosphère de détresse et d'angoisse que l'un des 31 ex-chauffeurs de l'ONUCI, en l'occurrence Akomon N'guessan Emile meurt après les élections de 2010. Pour la mémoire du défunt et pour leur dignité, les 30 autres anciens agents de l'ONUCI ont juré d'aller au bout de leur lutte. Même s'ils doivent y lai (...)

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