Violente insurrection contre la CIE : Des arrestations en cascade à Bouaké
Des pillards et des casseurs cherchent à fuir la ville


(Photo DR)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: mar. 26 juil. 2016
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Après les mouvements de colère des populations contre les factures émises par la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie), les activités n'ont pas encore vraiment repris à Bouaké.

C'est le constat que nous avons pu faire les samedi 23 et dimanche 24 juillet 2016. « Certes, ces deux jours n'étant pas forcément des jours ouvrables, les activités ne connaissent pas le même élan que les jours ordinaires. Mais ici à Bouaké, on avait fini par s'habituer au samedi comme si c'était un jour ouvrable. Malheureusement, après les tristes  événements, les populations ont peur et sont quasiment terrées chez elles. Croyant que les mêmes actions de barbarie vont reprendre. Les commerces restent encore fermés de peur d'être pillés », regrette Boniface K., informaticien de son état.

Tout comme lui, les populations de Bouaké, dans leur majorité, ont condamné l'acte des pillards du vendredi 22 juillet 2016. « Il faut que le gouvernement soit sans pitié pour ces délinquants. Ce ne sont pas des citoyens ordinaires. Encore une fois, beaucoup est à reprendre à Bouaké par leur faute. Les activités sont en berne depuis ce vendredi noir », déplore dame Awa C.

Le quartier « Commerce », centre des affaires, reste bouclé par les éléments des forces de l'ordre. L'accès aux établissements bancaires est toujours interdit au public. La ville est quadrillée par les Frci que l'on voit sillonner à bord de nombreux cargos. De sources bien introduites, plusieurs arrestations ont été effectuées et de nombreux biens volés ont été saisis. « Les forces de l'ordre ont reçu instruction d'arrêter tous ceux qui se sont adonnés à ces actes de vandalisme et de pillage. Pour une simple marche de protestation, ils ont profité pour tout saccager en une journée. Ce ne sont pas des citoyens ordinaires. Les jours à venir, on saura ce qu'ils recherchaient », a pesté un sous-officier de police.

Le samedi 23 juillet 2016, le colonel-major, Coulibaly Bamoro, commandant de la 3ème région militaire de Bouaké, s'est prononcé sur cette folle journée. C'était au 3ème bataillon d'infanterie militaire, au cours d'une rencontre qu'il a eue avec les responsables de toutes les forces armées en service dans la capitale du Gbêkê. Il a fermement condamné ces actes répréhensibles. Il a également insisté sur les mesures prises pour traquer ces manifestants d'un autre genre. « Les différentes forces de sécurité travaillent en synergie. Et nous allons mener des investigations en vue d'appréhender tous les voleurs et receleurs. Des auditions vont également nous permettre de savoir la motivation de ces gens. Les dispositions pratiques consistent à mener des investigations par la police et la gendarmerie en recherchant partout, les objets volés et éventuellement, interpeller les gens qui les ont planqués. De sorte à ce qu'on puisse conduire vers la justice, ceux qui se sont rendus coupables de vols et de casses », a indiqué le colonel-major Coulibaly Bamoro.

 

Des mineurs parmi les individus arrêtés

Il a invité les populations à dénoncer tous les fautifs. « Quand on vole dans une banque, ce n'est pas l'argent du préfet qu'on vole, c'est bien l'argent des populations », a-t-il étayé. Puis de s'adresser aux parents. « Parmi les individus arrêtés, il y a de nombreux mineurs. Il faut que les parents jouent leur rôle, afin que la paix puisse régner dans notre belle cité », a-t-il indiqué.

Selon une source policière, c'est une cinquantaine d'individus qui sont sous les verrous. Une autre source renseigne qu'à ce jour, tous ceux qui ont été arrêtés ne sont plus à Bouaké. « Ils ont tous été transférés à Toumodi, en attendant qu'on mette la main sur leurs complices », a-t-on appris.

Au niveau de la société civile de Bouaké, plusieurs voix se sont élevées pour condamner ces actes. « Bouaké était une ville en ruines. Et à l'occasion de la visite présidentielle, le Chef de l'État a dégagé des moyens colossaux pour faire relever cette ville. Et en une seule journée, ils sont venus tout foutre en l'a (...)

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