Refus de 5 000 F et 10 000 F Cfa au pont HKB: La grosse colère des Ivoiriens

  • Source: Soir info
  • Date: mar. 17 nov. 2015
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Ils sont nombreux, les Ivoiriens qui sont révoltés contre le refus de la société gestionnaire du 3è pont d'Abidjan ou pont Henri Konan Bédié (HKB), de prendre les billets de 5.000 et 10.000 francs Cfa.

« 5.000 et 10.000 francs Cfa font partie de la monnaie en vigueur en Côte d'Ivoire. Si on refuse de les accepter dans les échanges commerciaux, cela s'apparente à une rébellion monétaire », a souligné Georges B., transitaire. Cette mesure, selon lui, interpelle sur la valeur de ces billets. « S'il y a un problème sur ces billets de banque, qu'on nous le dise clairement pour que nous aussi, nous les refusions », a-t-il ironisé.

De même, Jean Benoît Papa Nouveau, conseiller du ministre du commerce, chargé du commerce extérieur, a trouvé cette mesure « un peu forte ». « En tant que consommateur, je pense que cette mesure sera difficile dans sa mise en œuvre. Même si l'accès au pont se fait par télé paiement, il faut noter que la proportion du paiement au comptant, est de loin, la plus importante. Et, placarder une telle interdiction pourrait donner un mauvais exemple. A supposer que le gestionnaire de l'autoroute du nord à péage, fasse de même. Ou que des véhicules de transport en commun s'y mêlent, vous voyez le désordre que cela peut créer ? », s'est-il interrogé quand nous l'avons joint, le 16 novembre 2015, par téléphone. Pour lui, cette entreprise devrait faire de la sensibilisation, demander aux usagers de venir avec la monnaie, mais pas refuser de prendre des billets de banque. « C'est à l'opérateur de chercher la monnaie. Et, pour ce faire, il pourrait s'adresser à la Banque centrale, vu qu'il fait de gros versements. Dans un environnement économique concurrentiel, les opérateurs doivent tout mettre en œuvre pour faciliter la vie aux consommateurs », a-t-il insisté. Quant à Marius Comoé, président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (Facaci), il ne s'est pas montré tendre à l'encontre des initiateurs de cette mesure. « Dans quel pays sommes nous, à la fin ? », s'est-il emporté. Pour lui, il n'appartient pas aux usagers de ce pont, de chercher la monnaie. 

« Nous ne sommes pas des fabricants de monnaies. Ce qu'on demande à l'usager, c'est de s'acquitter de son droit de passage. Cela est inacceptable de refuser de prendre les billets de 5.000 et 10.000 francs Cfa. En sus, si par cette mesure le gestionnaire veut lutter contre les faux billets de banque, je l'ai déjà dit, il n'a qu'à équiper ses box à péage de détecteurs de faux billets », a laissé entendre M. Comoé. A.Béatrice, cadre de banque, s'est étonnée de « l'entêtement » de cette société. «J'ai souvenance qu'une telle décision avait été prise, qui a soulevé une ire collective. On pensait que cette histoire était derrière nous, mais que non. Pourquoi s'obstiner à élaborer une mesure impopulaire. La période est sensible, il ne faut pas donner d'occasions aux gens malintentionnés », a-t-elle fait remarquer.

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