Reportage / Une semaine après l'inauguration du pont : La nouvelle vie des populations de Jacqueville - Comment la mairie exploite le pont - Ceux qui rient, ceux qui pleurent


Les agents de la mairie de Jacqueville, à l'entrée du nouveau pont.
  • Source: L'Inter
  • Date: mer. 01 avr. 2015
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Du bac au pont, une nouvelle vie commence pour les populations de Jacqueville, qui s'adaptent à l'infrastructure inaugurée le samedi 21 mars dernier. De retour sur les lieux, notre constat!

Comment les populations du département des ''3 A'' (peuplé des Alladjan, Avikam, Ahizi, ndlr) vit-elle le changement, une semaine après l'inauguration du pont Philippe Grégoire Yacé par le président, Alassane Ouattara, le 21 mars 2015 ?

Samedi 28 mars 2015, il est un peu plus de 10 h lorsque nous arrivons au carrefour de Jacqueville, situé sur l'axe Abidjan - Dabou. Pour aller dans la cité des ''3 A'', c'est à ce carrefour que se trouve la gare pour les usagers qui n'empruntent pas un véhicule qui fait la liaison directe. Alors que nous pensions que cette gare allait disparaître, en raison du nouveau pont, nous y trouvons encore des véhicules. Avant la construction du pont, les passagers étaient transportés jusqu'à la lagune, où les attendait le bac, pour la traversée. Avec le pont, les choses ont quelque peu changé. «Nous sommes réorganisés. La gare a été maintenue, mais nos voitures arrivent maintenant à N'djem, juste après le pont», explique Gogbeu Michel. Celui-ci est chauffeur sur le tronçon depuis plus d'une dizaine d'années. De son avis, les choses se sont nettement améliorées. «Le trafic, qui était au ralenti, gagne en vitalité. A cette heure, je suis déjà à mon 10è voyage», se réjouit-il. Mais, Michel est très préoccupé par l'état vieillissant des véhicules. «Si l'État pouvait nous aider à renouveler nos voitures, ce serait une bonne chose», profite-t-il de notre entretien pour glisser ces quelques mots.

A bord de sa voiture où nous avons pris place, 4 autres passagers: Traoré et trois de ses amis. Ces derniers vont en excursion à la plage de Jacqueville. «Les caprices du bac, c'est du passé. On peut voyager sans grande difficulté maintenant», fait remarquer Traoré. 5 kilomètres de route, et nous voici au pont. Le décor a changé. Quelques ouvriers sont présents. Deux d'entre eux accepte d'échanger avec nous. Doh Ousmane et Berthé Inoussa expriment leur fierté d'avoir contribué à la construction de cette infrastructure routière aux côtés de l'entreprise égyptienne qui a réalisé l'ouvrage. «La société tenait à faire cet ouvrage, car elle nous disait que cela pourrait lui permettre d'avoir d'autres contrats en Côte d'Ivoire», révèle Ousmane.

En bordure de la lagune, nous rencontrons trois connaissances. Kacombo Adama, Tiba et Soumahoro Adama sont partis d'Abidjan juste pour visiter le nouveau pont de Jacqueville. Ils sont à la fois impressionnés et nostalgiques de la traversée au bac. «J'avais visité le bac en 2010 pour voir comment ça fonctionne. Aujourd'hui, je découvre le pont. C'est impeccable, c'est beau», soutient Adama. Tiba connaît bien le département de Jacqueville. Propriétaire de camion, il raconte les difficultés rencontrées par son chauffeur lors des opérations de ramassage de noix de coco dans la localité. «Chaque fois, mon chauffeur était obligé de passer la nuit au bord de la lagune, à cause des pannes récurrentes du bac. Aujourd'hui, c'est devenu un vieux souvenir», dit-il, le sourire aux lèvres.

 

Les agents de mairie déployés 

A l'entrée du pont, des agents de la mairie de Jacqueville se sont installés. A leur côté, un élément de la gendarmerie. En ce premier week-end depuis l'inauguration du pont, le décor est inhabituel. Des colonnes de convois transportant des jeunes excursionnistes franchissent le pont en direction de Jacqueville, à la recherche de nouvelles sensations.

Si la ville dispose de belles plages encore vierges, les autorités communales veulent prévenir les risques d'insalubrité et autres désordres dans la cité. Pour avoir accès au département, tous les convois sont soumis à une autorisation préalable de la mairie. En plus du ticket d'accès dont le coût est de 3000 francs Cfa, chaque excursionniste doit s'acquitter de (...)

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