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Situation sécuritaire / Bouaké : Plusieurs soldats ex-FDS menacent - Tout sur leur colère

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Ça grogne fort dans les rangs des ex-Fds à Bouaké.

Après tous ces efforts consentis par le Chef de l'Etat, des bidasses, non satisfaits du traitement que l'on fait de leurs dossiers, grognent en sourdine. Les réunions se multiplient et des actions imminentes sont à prévoir.

Notre source est formelle. « Si les autorités ne font rien pour désamorcer cette bombe latente, elle risque d’exploser un jour. Et vous savez qu’une révolte part toujours de deux ou trois éléments. Nous attirons donc la vigilance du Président de la République afin qu’il prenne au sérieux ce que nous disons. Tous ceux qui sont autour de lui, ne sont pas forcement des gens bien. Qu’il soit un peu regardant du côté de Bouaké. Certes, nous ne sommes pas contents et nous voulons le faire savoir, mais nous savons aussi que des politiques veulent profiter de cette occasion pour perpétrer quelque chose. En tout cas, ce ne sera pas de notre faute. Alors, vaut mieux prévenir que guérir.» Ces propos tenus avec fermeté, sont d’un soldat. De quoi s’agit-il ? 

Selon nos sources, c’est au total 570 éléments des ex-Fds (forces de défense et de sécurité, ancienne appellation des hommes en treillis) qui ont regagné les rangs de l’ex-rébellion ivoirienne des ex-Fafn (Forces armées des forces nouvelles) depuis le 19 septembre 2002, qui sont au centre de cette affaire. Ils soutiennent n’avoir «  nullement l’intention  d’orchestrer des actes de subversion pour déstabiliser le régime », mais ils veulent toutefois « se faire entendre à travers des manifestations de rue ». Ces soldats réclament à l’Etat de Côte d’Ivoire leurs arriérés de salaire de 2002 à 2009. Rencontré dans un lieu tenu secret, l’un de ces soldats « révoltés » donne des explications, sous le couvert de l’anonymat. « Comme on vous l’a dit, nous étions 570 éléments des ex Fds à rejoindre le Mpci (mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), devenu plus tard, Fafn. Parmi nous, certains sont morts et d’autres ont fait valoir leur droit à la retraite.

Quand nous avons réclamé nos arriérés de salaire, des chèques ont effectivement été émis au nom de 85 soldats pour effacer leurs arriérés. Cela concerne uniquement nos frères d’arme qui sont partis à la retraite. Le Président de la République étant un homme de parole, nous savons qu’il allait faire face à ce problème.

Des chèques détournés

Et c’est ce qu’il a commencé à faire. Malheureusement, il y a des personnes qui rament à contre courant de la volonté du Chef de l’Etat. Ainsi donc, sur les 85 chèques émis pour la première vague, nous avons appris que 11 chèques ont été retirés pour des raisons que nous ignorons. Parmi ces personnes, toutes des retraités, il y a de « grosses » têtes de l’ex-rébellion. Souffrez que je ne vous en dise pas plus pour le moment », a dénoncé notre informateur. A l’en croire, le numéro 1 ivoirien, Alassane Ouattara, par souci de compassion, a voulu d’abord évacuer le cas des retraités, c’est pourquoi, avance encore  notre interlocuteur, « il a souhaité que les retraités soient prioritaires. »

Pour le cas des soldats décédés, « il aurait été demandé à leurs parents de fournir des dossiers avant de toucher leurs chèques ». D’où vient donc la colère de la centaine de ces éléments qui sont aujourd’hui en service à Bouaké ? Et pourquoi multiplient-ils les réunions ? A ces questions, un sergent proche du mouvement de contestation qui est en gestation, donne des réponses.   Sous le couvert de l’anonymat, il soutient : « nous voulons protester pour plusieurs raisons. Que la magouille qui entoure cette question de nos arriérés, prenne fin. Nous savons que le Chef de l’Etat n’est pas informé de ce que des chèques n’ont pas été remis à leurs destinataires. Si nous nous taisons sur cet état de fait, demain, ce sera notre tour. Nous trouvons aussi trop long le temps que notre cas prend. Nous souhaitons avoir notre argent le plus vite possible. Le plus tôt sera le mieux. Nous ne menaçons personne, tout ce que nous voulons, c’est notre argent. Et que la magouille prenne fin. Aussi, attirons-nous  l’attention du Président de la République sur un fait.  Un problème militaire qui commence par une affaire d’argent n’est pas une bonne chose. Nous souhaitons qu’une solution soit trouvée afin d’éviter toute surprise désagréable ».

Face donc à l’accusation grave que portent ces soldats, à l'endroit des responsables qu’ils n’osent cependant pas citer nommément, nous avons joint leur hiérarchie par téléphone pour en savoir davantage. E.M.K., colonel,  donne des éclaircissements. « Il nous est  formellement interdit de nous exprimer dans la presse sauf autorisation de notre hiérarchie. Mais malgré ça, je vais éclairer votre lanterne. Vous savez, les soldats que vous avez rencontrés, font un amalgame. En fait, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Vous trouvez normal que quelqu’un qui est supposé être à la retraite, perçoive toujours son salaire comme si de rien n’était  (...)

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