Un Ccia flambant neuf ! Les trous et contreplaqués ont fait désormais place à des vitres. Les ascenseurs, les 13, sont opérationnels. Les sanitaires sont remis en état, trois groupes électrogènes prêts pour le service, un parvis rénové, une étanchéité refaite, etc. Le Ccia a désormais fière allure et les travaux de réhabilitation ont coûté la bagatelle de 33,7 milliards de FCFA. Le Gouvernement ivoirien n'a donc pas fait dans la dentelle pour refaire l'immeuble Ccia du Plateau afin d'accueillir les agents de la Bad dont le gros contingent arrive en janvier 2014. Hier, au sein de cet immeuble, précisément à l'auditorium de 350 places, a eu lieu la cérémonie de remise de clés du Ccia et des codes d'accès de la base de données logements à la Bad (Banque africaine de développement). Mamadou Sanogo, ministre de la Construction, du logement, de l'assainissement et de l'urbanisme, dans son discours, a rappelé que l'état du Ccia nécessitait des travaux de réhabilitation et la mise aux normes de la Bad. Et depuis, plus de 14 mois, ces travaux se sont effectués. « C'est donc un immeuble flambant neuf, qui respecte les dernières exigences en matière de sécurité que l'Etat de Côte d'Ivoire remet aujourd'hui à la Bad. Ce bâtiment comprend une tour de 27 étages, 94 mètres de long et au moins 20 000 m2 de surface utile en bureaux et autres salles ; des annexes à deux niveaux ; trois sous-sols contenant des locaux techniques et un parking de 562 places pour les véhicules », a révélé le ministre Sanogo. Précisant que c'est encore un engagement tenu par le président Alassane Ouattara, et tout son gouvernement, et qui met à la disposition de la Bad, l'immeuble entièrement rénové afin de rendre effectif le retour de cette prestigieuse institution.

« Autrefois belle vitrine reflétant la fierté de la Perle des Lagunes, l'état de l'immeuble Ccia nécessitait déjà des travaux de réhabilitation il y a une dizaine d'années. Les stigmates de la crise post-électorale étaient visibles en 2011 par tous, sur ce bâtiment dont l'aspect n'honorait pas la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, c'est du passé », a souligné le ministre de la Construction.

La question du logement

Il a expliqué que c'est grâce à la politique volontariste du chef de l'Etat et de tout son gouvernement que ces travaux lourds de réhabilitation ont été réalisés à plus de 33 milliards de FCFA. S'agissant du volet logement, le Gouvernement devait mettre à la disposition des agents de la Bad, une base de données logements locatifs consultables. Ainsi, en ce qui concerne la recherche de logements pour la première vague du personnel de la Bad devant arriver avant fin 2013, l'équipe du projet logement Bad, Pl-Bad, a su répondre avec des résultats tangibles et disponibles en ligne aujourd'hui. Aussi a-t-il demandé aux responsables de ce projet de continuer à alimenter cette base de données jusqu'au redéploiement total des agents de la Bad à Abidjan. Mieux, le ministre a ajouté que l'Etat ivoirien, dans son souci de faciliter le relogement du personnel qui revient à Abidjan, a pu obtenir des offres de logements auprès de personnes privées. Et les fichiers disponibles peuvent permettre aux destinataires d'accéder à la base de données des logements disponibles qui sont au nombre de 560. « Les travailleurs, depuis leurs bureaux à Tunis, peuvent consulter les appartements. Le travail fourni permet également de connaître la distance entre ces appartements et leurs bureaux, les écoles et les grandes cliniques », a relevé Sanogo. Aussi a-t-il remercié tous ceux qui ont contribué à la réfection de l'immeuble Ccia. Pour sa part, Albert Toikeusse Mabri, ministre d'Etat, ministre du Plan et du développement, tout en saluant les actions menées par le président Ouattara pour le retour de la Bad en Côte d'Ivoire, a évoqué l'apport non moins appréciable du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la sécurité pour faire baisser l'indice de sécurité car le départ et le retour de la Bad sont en rapport avec cette entité. « La présence de la Bad en Côte d'Ivoire est d'une grande importance pour le pays », a fait savoir Mabri. Quant à Sue Wardell, vice-présidente en charge des questions du retour de la Bad en Côte d'Ivoire, elle s'est réjouie des actions menées par le Gouvernement ivoirien. « La Côte d'Ivoire n'a pas manqué à ses obligations. La Bad en fera de même et renforcera sa contribution au développement de ce pays », s'est-elle engagée. Avant d'annoncer que ce sera une occasion, en 2014, de fêter en Côte d'Ivoire, le 50ème anniversaire de l'institution. C'est en mai 2012, aux assemblées annuelles de la Bad à Arusha, en Tanzanie, que la décision du retour a été prise. Et la Côte d'Ivoire est prête.

Jean Eric ADINGRA


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