Abidjan, le 26 novembre 2025 – Bamba Cheick Daniel, Directeur Général de l'Agence Foncière Rurale (AFOR), a appelé ses concitoyens à un sursaut national autour de la sécurisation du foncier rural ivoirien, qui est, selon lui, une question de salut public. C'était, ce mardi 25 novembre 2025, à Abidjan-Plateau, lors de la deuxième session ordinaire du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC).
Étaient présents à cette session, Dr Eugène Aka Aouélé, président du CESEC, et le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Me Adama Kamara, représentant le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Ouvrant la session, Dr Eugène Aka Aouélé a, d’entrée, fait savoir que la question foncière est l'un des enjeux les plus cruciaux de la Côte d’Ivoire, d’autant plus qu’elle « touche à la terre, à la production agricole, à la paix sociale, à la mémoire des communautés, au rapport entre populations autochtones, allochtones et allogènes ».
Prononçant une conférence portant sur le thème : « Agence Foncière Rurale (AFOR) et sécurisation foncière : Acquis, défis et perspectives », Bamba Cheick Daniel a, pour sa part, affirmé : « La problématique foncière rurale en Côte d'Ivoire en appelle à un sursaut national autour d'une question de salut public, de sécurité et même de sûreté nationale ». Aussi, les réformes entreprises dans le cadre du Programme National de Sécurisation Foncière Rurale (PNSFR) ont-ils produit des résultats encourageants.
« Avec l'AFOR, les résultats en termes de certificats fonciers ont été démultipliés par 14 », a souligné le Directeur Général, avant d’indiquer que le bilan au 30 septembre 2025 fait état de 61 353 certificats fonciers délivrés, 5 385 villages délimités et bornés, et 2 316 arrêtés ministériels signés, puis d’ajouter que 59 915 contrats agraires ont également été signés depuis 2017.
Bamba Cheick Daniel précise par ailleurs que l’adoption, en juin 2023, de la Stratégie Nationale et du PNSFR, doté d’un budget de 620 milliards de FCFA pour la période 2023-2033, vise à sécuriser l'ensemble des 23 millions d'hectares de terres rurales de la Côte d’Ivoire. Des innovations ont, à cet effet, été mises en œuvre pour adresser cette problématique. Il s’agit, notamment, de l'introduction de la gratuité des opérations pour les populations dans les zones de projets, ainsi que la dématérialisation progressive des processus avec la création du Système d'information du foncier rural de Côte d'Ivoire (SIFOR), registre foncier rural officiel, et l'outil DIGIFOR pour la collecte des données.
Toutefois, des défis persistent dans la mesure où sur les 620 milliards de FCFA nécessaires, seuls 162,5 milliards de FCFA ont été acquis pour la période 2024-2030, soit un taux de 26,20%.
Encourageant les Conseillers du CESEC à jouer leur partition dans l’atteinte des objectifs de sécurisation du foncier rural ivoirien, le ministre Adama Kamara les a exhortés à continuer à prendre pleinement la place qui revient à leur institution, notamment dans la formulation des recommandations afin « qu'ensemble nous puissions conjuguer nos efforts pour offrir à notre très chère Côte d'Ivoire, un domaine foncier rural totalement sécurisé et paisible pour tous nos concitoyens ».
Avec l'objectif de sécuriser 23 millions d'hectares de terre d'ici à 2033, l'AFOR s'affirme comme un instrument essentiel de la consolidation de la paix sociale et du développement agricole du pays.
village Côte d'Ivoire sociale entreprises Environnement don Abidjan projet innovation production Agriculture État agricole Program 2023 Aka Aouélé Adjoumani jeu Côte d’Ivoire Plateau CICG budget développement information ivoirien

