Le Président du conseil d'administration (Pca), Coulibaly Tiémoko et le Directeur général (Dg), Bernard Labadens, de la Société générale de banque de Côte d'Ivoire (Sgbci), à Abidjan- Plateau, ont dit ne pas avoir d'interlocuteur pour trouver une solution à la grève à la japonaise (port de bandeau rouge ou vert en travaillant) menée par les agents, depuis, environ deux semaines.
« La première fois qu'ils étaient tous réunis dans le hall, le Pca et moi sommes allés vers eux et leur avons demandé de désigner des interlocuteurs. Ils ont dit de faire un dialogue direct avec les 200 personnes. Ils criaient 100% (une augmentation du salaire à 100%). Nous nous sommes retirés. Il faut souligner que depuis près d'un an, nous avons voulu organiser l'élection des délégués, mais personne n'a voulu faire acte de candidature », a laissé entendre aux journalistes, le Dg de ladite banque, lors d'une conférence de presse, le vendredi 16 août 2013, au Plateau. Et le Pca de renchérir : « le directeur du travail et des inspecteurs qui étaient venus les écouter, mardi, ont été hués. Il faut qu'ils acceptent de rentrer dans la loi. On ne peut pas aller à l'ultime, au licenciement mais on peut bloquer leur avancement. Sans interlocuteur, on ne peut pas envisager de solution. Que ceux qui tirent les ficelles sortent de l'ombre. L'image de la banque est sérieusement entamée ».Pour Bernard Labadens, il ne peut pas avoir de dialogue direct avec 1200 employés. Il s'est posé la question de savoir celui qui était à la manœuvre. « Malgré toute ma volonté, je suis impuissant. Nous sommes prêts à les écouter, mais il faut des représentants qui nous présenteront le cahier de revendications. Autrement, à supposer que nous augmentions les salaires, un autre groupe se lèvera pour réclamer autre chose. Il faut que les discussions se passent dans un cadre légal », a-t-il relevé, ajoutant que depuis 40 ans d'expérience dont 25 dans la filiale de la générale et 9 en Côte d'Ivoire, il n'a jamais fait face à une situation pareille. « J'entends dire qu'il y aura une grève avec cessation de travail. S'il y en a dans une telle situation, ce sera illégal. Nous passerons alors à une autre phase, surtout que nous tendons vers la fin du mois », a avertii le Dg qui a soutenu que les portes de son bureau restent ouvertes aux agents.
Dominique FADEGNON
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