On ne le souligne pas souvent mais le déni de ressources fait partie des violences basées sur le genre. Aussi, l'autonomisation des femmes a été érigée en priorité par le gouvernement ivoirien qui a mis en place différents programmes et initiatives pour assurer leur plein épanouissement.
« Tous unis contre les violences numériques et les féminicides : prévenir, protéger, dénoncer ». C'est autour de ce thème que la Côte d'Ivoire a lancé le 25 novembre, la 35e édition des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre. Les Vbg, il faut le rappeler comprennent six types : le viol, l’agression physique, l’agression sexuelle dont les mutilations génitales féminines (MGF), le mariage forcé, le déni de ressources et la maltraitance psychologique et émotionnelle (cyber harcèlement).
Le gouvernement ivoirien a décrété une tolérance zéro contre ces différents types de violences dont le déni de ressources. Sur ce volet, plusieurs initiatives et programmes sont mis en œuvre pour améliorer la situation des femmes. C’est dans cette dynamique que le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a lancé le 19 septembre 2025 le programme de Développement des initiatives et des capacités économiques féminines en vue de leur autonomisation (DICEFA). Il est mis en œuvre sur la période 2025-2030. Avec un montant de 28,5 milliards de FCFA, le programme repose sur quatre grandes composantes : la construction et l’équipement de 20 centres modernes de transformation, l’apport technologique à la chaîne de valeur vivrière, l’accélération des entreprises agricoles féminines, et un fonds de roulement et de financement des entreprises. La phase pilote concerne 10 régions de la Côte d’Ivoire.
Le programme DICEFA ambitionne de créer 200 entreprises féminines et de soutenir 10 500 coopératives dans les zones rurales et périurbaines. En intégrant des solutions digitales et technologiques, le programme vise à améliorer la production, la transformation et la commercialisation.
Au sein du ministère, existe également le Projet de Gestion Novatrice du Fonds National Femme et Développement (PGNFND) qui appuie les femmes pour la réalisation d'activités génératrices de revenus. De 2020 à 2024, ce sont 4148 femmes qui ont bénéficié de ce projet. Le montant global mis à leur disposition est de 946 millions. Avec un taux de recouvrement qui s’élève à 95,7%.
Parmi les projets innovants du ministère, on peut aussi citer le programme Usine des femmes de Côte d’Ivoire démarré en 2020. Ce programme consiste en la création d’usines dans les zones où les femmes sont réunies en coopérative pour transformer leurs produits pour une meilleure commercialisation et surtout la réduction de la perte post récolte. Le coût initial du projet Usifem est de 4,9 milliards de FCFA.
En plus des actions du ministère de la Femme, il y a le programme des Filets sociaux productifs géré par le ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté. Dans les 31 régions du pays, le programme dont de nombreuses bénéficiaires sont des femmes a permis de sortir des milliers de familles de la pauvreté.
Selon le bilan gouvernemental 2011-2025, ce sont 457 000 ménages qui ont bénéficié de transferts monétaires pour un montant total de 140, 179 milliards de FCFA de 2017 à 2024.
En matière d’autonomisation des femmes, il y a aussi le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), mis en place par la Première Dame Dominique Ouattara. Ce fonds créé en 2012 a permis à fin 2024 d’autonomiser plus de 420 000 femmes et impacter plus de 2 000 000 de personnes.
Ainsi, de l’engagement à la promotion, à la protection, à l’autonomisation des femmes, le gouvernement est depuis dans l’action. Ces efforts participent à bâtir une Côte d'Ivoire plus équitable, plus solidaire et plus prospère. Pour une nation plus forte.
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