Société

Maizan Koffi Noël, Directeur général FGA : ''Depuis 2013, le Fonds de Garantie Automobile a pris en charge les frais médicaux de 729 victimes corporelles pour une dépense totale de 651,7 millions de FCFA''

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Le Fonds de Garantie Automobile (FGA) a pour mission d'indemniser les victimes d'accidents corporels de la voie publique. Dans cet entretien, son Directeur Général, Maizan Koffi Noël, évoque la déconcentration des activités à l'intérieur du pays et revient sur les réalisations de la structure qu'il dirige.

Vous venez d’inaugurer un bureau du FGA à Bondoukou. Comment votre structure intervient-elle auprès des populations ?

Le FGA intervient auprès des accidentés de la voie publique hospitalisés au CHR de Bondoukou. Dans cette situation, l’agent se rapproche de la victime et invite ses parents à déclarer l’accident auprès du bureau de liaison du FGA. Par la suite, il leur remet une fiche de déclaration de sinistre à faire signer par la police ou la gendarmerie du lieu où l’accident est survenu. Lorsque la fiche revient et que nous constatons qu’il s’agit d’un cas de délit de fuite ou de défaut d’assurance, nous procédons à la remise de la lettre de garantie qui va servir à prendre en charge tous les frais de la victime, que ce soient les consultations, les examens biologiques et les produits pharmaceutiques aussi bien au sein de la pharmacie du CHU ou CHR que dans les pharmacies privées avec lesquelles nous avons signé des conventions.

Avec cette ouverture, vous inaugurez une dynamique de déconcentration de vos activités. Pourquoi ?

Les cas d’accidents interviennent non seulement à Abidjan où nous avons démarré l’ouverture de nos bureaux de liaison mais aussi sur l’ensemble du territoire national. Vu que les populations de l’intérieur du pays sont également victimes d’accidents, nous avons commencé depuis quelques années l’ouverture des bureaux à l’intérieur du pays. Le FGA compte six (6) bureaux ouverts à l’intérieur du pays et quatre (4) bureaux à Abidjan. Notre souci est de nous rapprocher des populations, surtout des victimes qui n’arrivent pas à rallier les CHU d’Abidjan pour se faire prendre en charge par manque de moyens financiers.

Il y a des assurés et des non-assurés. Quelle est votre cible ?

Le FGA est une société privée de type particulier créée par l’Etat et les assureurs. Le FGA ne vend aucun contrat d’assurance, bien que nous exercions certaines activités d’assurance à savoir la prise en charge des frais médicaux et l’indemnisation des victimes corporelles d’accidents de la voie publique. Ces victimes, avant la création du FGA, étaient laissées pour compte. Par conséquent, nos cibles sont les accidentés de la voie publique en cas de délit de fuite ou de défaut d’assurance.


Concrètement quel est le bilan des interventions à Abidjan et en Côte d’Ivoire ?

Depuis 2013, le FGA a pris en charge les frais médicaux de 729 victimes corporelles pour une dépense totale de 651 744 270 FCFA.

A quoi les populations doivent-elles s’attendre désormais ?

Cette question vise nos perspectives. En effet, depuis la création du FGA nous prenons en charge les victimes corporelles d’accidents seulement dans les cas de délit de fuite ou de défaut d’assurance. Dans le cadre de sa politique sociale, le gouvernement souhaite que tous les accidentés admis dans les établissements sanitaires bénéficient systématiquement de soins. Par ailleurs, la stratégie nationale de la sécurité routière menée par le ministère des Transports a prévu, dans son axe 7, la prise en charge post-accident de tous les accidentés de la voie publique. Cette mission a été confiée au FGA. Toute chose qui contribue à l’extension des missions du FGA. Cette prise en charge systématique des victimes corporelles d’accidents va désormais concerner les anciennes cibles du FGA, les victimes issues des accidents causés par les véhicules assurés, les véhicules administratifs et les véhicules en provenance des pays de la CEDEAO. Après les soins, chaque responsable devra rembourser les frais engagés pour son compte. Pour l’heure, les réformes institutionnelles sont en cours pour mener à bien cette prise en charge systématique d’ici 2025.

CICG




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