Dans une déclaration faite au nom du gouvernement ivoirien, à l'occasion de la 10e édition de la Journée mondiale de Lutte contre la traite des personnes, la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a accentué la sensibilisation des populations sur les conséquences de l'usage abusif de la technologie.
L’édition 2022 de la Journée mondiale de la Lutte contre la traite des personnes, célébrée le 30 juillet de chaque année, est placée sous le thème : « Utilisation et abus de la technologie ».
Justifiant la thématique choisie pour 2022, Myss Belmonde Dogo a expliqué que « les trafiquants d’êtres humains redoublent d’ingéniosité pour appâter leurs proies au moyen de technologies de l’information et de communication, en l’occurrence les plateformes de réseaux sociaux ». Cela constitue un nouveau défi à relever pour protéger la jeunesse, les femmes et les enfants qui sont les franges les plus exposées aux dangers de ce phénomène.
Poursuivant, la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté a indiqué que pour atteindre cet objectif, « l’État de Côte d’Ivoire, désireux de sensibiliser le public aussi bien sur la situation des victimes de traite que sur les conséquences de l’utilisation abusive des réseaux sociaux en matière de traite des êtres humains, contribue à la campagne ‘’Cœur bleu’’ initiée par les Nations Unies et qui encourage les États à s’impliquer et à soutenir la lutte contre la traite des êtres humains ».
Elle a appelé les ministères techniques, les partenaires techniques et financiers, les ONGs, les organisations de la société civile, les leaders de jeunesse et toutes les bonnes volontés à unir leurs forces pour une action concertée afin d’ouvrir des perspectives nouvelles dépourvues de toute forme de traite pour une Côte d’Ivoire solidaire.
Myss Belmonde Dogo a, dans sa déclaration, relevé que le phénomène de la traite des personnes est « un crime odieux qui se nourrit des difficultés économiques, des inégalités, de l’instabilité, des conflits, de la vulnérabilité et du désespoir des personnes défavorisées ».
Cependant, grâce aux dispositions légales et règlementaires dont disposent la Côte d’Ivoire dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes, le Comité national de Lutte contre la traite des personnes, en collaboration avec les partenaires, a mené une série d’actions visant à freiner le phénomène. « Nous avons procédé à l’installation des Cellules régionales de Lutte contre la traite des personnes dans les régions du Sud-Comoé, Gontougo et du Poro ; apporté son appui à la formation de 157 diplomates et assimilés sur les problématiques de la traite des personnes et du trafic illicite des migrants et effectué la prise en charge holistique de 2 165 victimes de traite à ce jour », a-t-elle fait savoir.
À cela s’ajoute, le renforcement de la coopération internationale et sous-régionale avec des pays tels que la Tunisie, le Ghana, le Nigéria et le Libéria dans le cadre de la protection et de la prise en charge des victimes de traite.
La célébration officielle de la Journée mondiale de la Lutte contre la traite des personnes s’est tenue cette année dans la ville de Daloa. Le Choix de cette localité se justifie par son statut de ville de départ pour la migration clandestine en Côte d’Ivoire.
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