La junte malienne rompt les accords de défense avec la France et l'Europe


Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte militaire malienne, assiste à la réunion consultative de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à Accra. © Francis Kokoroko, Reuters
  • Source: france24.com
  • Date: mar. 03 mai 2022
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La junte au pouvoir au Mali a fustigé, lundi soir, les "atteintes flagrantes" des forces françaises à la souveraineté nationale. En conséquence, elle a rompu plusieurs accords de défense conclus avec la France, mais aussi avec ses partenaires européens.

La junte au pouvoir au Mali a mis à exécution une menace qu'elle brandissait depuis des mois. Elle a annoncé, lundi 2 mai au soir, rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens.

Les autorités dominées par les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 ont annoncé "dénoncer" les Accords de statut des forces (Status of Force Agreements, appelés "Sofa") fixant le cadre juridique de la présence au Mali des forces française Barkhane et européenne Takuba, ainsi que le traité de coopération en matière de défense conclu le 16 juillet 2014 entre le Mali et la France.

Pour justifier cette décision, le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a invoqué, dans un communiqué lu à la télévision nationale, les "insuffisances graves" et les "atteintes flagrantes à la souveraineté nationale" de la part de la France, engagée militairement dans le pays depuis 2013.

Il a cité "l'attitude unilatérale" de la France lorsqu'elle a suspendu, en juin 2021, les opérations conjointes entre les forces française et malienne, l'annonce en février 2022, "encore sans aucune consultation de la partie malienne", du retrait des forces Barkhane et Takuba, et les "multiples violations" de l'espace aérien par les appareils français malgré l'instauration par les autorités d'une zone d'interdiction aérienne au-dessus d'une vaste partie du territoire.

Une décision qui détériore davantage les relations

Les autorités maliennes ont notifié cette dénonciation, lundi après-midi, aux autorités françaises. Elle prendra effet six mois après cette notification, a précisé Abdoulaye Maïga.

En revanche, c'est avec "effet immédiat" que les autorités maliennes dénoncent le Sofa de mars 2013 encadrant l'engagement de la force française Serval, puis Barkhane, ainsi que le protocole additionnel de mars 2020 s'appliquant aux détachements européens de Takuba, le regroupement d'unités spéciales européennes initié par la France, a-t-il dit.

L'annonce de (...)

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