Politique

Guerre de succession à Ouattara : Soro dribble Bédié
Ce qu'il a fait

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(Photo d'archives)

'' Patience, tolérance et paix '', ce triptyque conseillé au président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, par le doyen Henri Konan Bédié, ne fait vraisemblablement pas encore partie des plans du chef du Parlement.

A preuve, une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux rend bien compte de la détermination du natif de Kofiplé (département de Ferkessedougou) dans son combat politique et ses choix pour atteindre ses objectifs.

Assis sous une grande tente, entouré de têtes couronnées, et sous le regard admiratif de certains jeunes, Guillaume Soro, le verbe haut, et dans un langage accessible à son auditoire, livre sa vision de la politique. On y aperçoit moins le président de l'Assemblée nationale qu'un homme politique bien conscient de son ambition et qui règle plutôt des comptes. « Trouvez des gens qui, malgré des tentations, restent honnêtes, loyaux et fidèles en ce 21è siècle, c'est rare. Comme si la politique, c'était l'art de la roublardise, de la trahison. Je suis de ceux qui considèrent que la politique doit se nourrir d'une dose de valeurs : valeurs d'intégrité, de loyauté, de vérité, de fidélité. C'est ce à quoi je crois », fait-il savoir à ses hôtes. C'était à Dabou, à la mi-août dernier.

Soro invite ensuite les chefs, les notables, et les jeunes de la génération '' N'brouma '', à laquelle il appartient, à prier. Il croit en Dieu et sait que seul Dieu fait le destin des hommes. Il a surtout foi en son destin personnel, en dépit des vicissitudes qu'il traverse depuis quelque temps. Le patron de l'ex-rébellion maintient son ambition de briguer un jour la magistrature suprême en Côte d'Ivoire et n'entend aucunement se laisser convaincre par '' les mauvaises langues '' qui tentent de l'en dissuader.  « Il y a des gens, les mauvaises langues, qui disent en me voyant ainsi, ''Ah Guillaume est trop pressé, il veut devenir président ; il est pressé, il est jeune, il est ceci''. Ah donc quand je me battais-là, je n'étais pas jeune, hein (rire et applaudissements). Quand je prenais les armes en 2002, j'étais plus jeune que maintenant. Certains ont figé mon âge en croyant que j'ai toujours 30 ans. Je n'ai plus 30 ans. Donc, à ce moment-là, pour faire le combat, je n'étais pas jeune (…) », martèle-t-il.

Soro bat ici en brèche cet argument qui consiste à le présenter comme '' très jeune '' ou '' trop pressé '' pour la bataille de succession au président Ouattara. Il estime avoir fait ses classes et peut légitimement se lancer dans la course au pouvoir. Cette posture tranche d'avec celle qui devrait être la sienne après l'audience que lui a accordée le sphinx de Daoukro le 09 août 2016. « Chers tous, nous avons eu un dîner fructueux avec le doyen, le président Henri Konan Bédié. Nous avons abordé les grandes questions relatives au devenir de la Côte d’Ivoire. Le président Bédié a p (...)

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