Après les propos de Hervé Renard accusant la Fédération ivoirienne de football (Fif), de ne pas respecter une partie des clauses du contrat qui les lie ( relativement à la promesse de lui trouver un domicile à Abidjan), la Fif par la voix de son premier vice-président, Sory Diabaté, a réagi sur la Radio française internationale (Rfi), le jeudi 27 novembre 2014.
Avez-vous été pris de cours par cette sortie médiatique de votre sélectionneur, Hervé Renard ?
Pris de cours, j'allais dire aussi agacé par cette façon d'agir. Parce que, lorsque nous avons recruté Hervé Renard, nous avons établi des règles de fonctionnement. Il les connaît bien. Nous lui avons demandé que tous les sujets qui devaient faire l'objet de discussions se fassent avec le président, des membres de la fédération ou toute personne que le président de la Fif, Sidy Diallo aurait désignée pour le faire. Nous estimons que l’entraîneur n'a pas respecté les règles de fonctionnement, parce qu'il a été le premier à dire qu'il ne donnerait pas d'interviews au sortir des matches, et qu'il mettrait en place un cadre de discussion avec la presse. Malheureusement, nous constatons que ce n'est pas ce qui a été fait dans le cadre de cette interview avec Rfi.
Il vous avait demandé l'autorisation avant de donner cette interview ?
Pas du tout. C'est lui qui a dit ''je ne parlerais pas à la presse comme ça. Je prendrai le temps d'informer la fédération pour créer un cadre de discussion formel dans une conférence de presse formelle''. Il souhaitait que les négocations avec la presse se fassent comme ça.
Il dit dans l'interview qu'il n'a pas à dit tout cela dans la presse. Mais, il soutient au préalable qu'il a eu à faire des démarches auprès des autorités et je le cite, ''personne ne bouge''. Est-ce que véritablement, il vous a sollicité à plusieurs reprises sans avoir un retour favorable ?
Concernant sont hébergement, quand nous l'avons reçu, nous avions déjà anticipé. Nous avions prévu de le loger dans un appartement parce qu'il venait avec sa compagne et un enfant d'un ou de deux ans. Pas plus que cela. Quand il est arrivé, nous lui avons dit que c'était bien qu'il soit dans un appartement dans un quartier sécurisé. Hervé Renard nous a dit qu'il voulait une villa avec piscine. Nous avons fait le tour d'Abidjan, nous lui avons proposé plusieurs villas avec piscine qui n'étaient pas à son goût dans les quartiers les plus huppés d'Abidjan. Il n'a pas trouvé de villa à son goût.
Le 14 août 2014, il nous adresse un mail dans lequel il nous indique qu'il a trouvé une villa mais inachevée et qu'elle sera disponible le 1er octobre. Nous lui disons dans ces conditions qu'est-ce que vous faites ? Il dit : je reste à l'hôtel. Nous avons validé son maintien à l'hôtel. Et son adjoint est arrivé. Tous les deux sont à l'Hôtel Ivoire. Vous savez ce que cela représente. C'est l'établissement hôtelier le plus en vogue actuellement. Nous avons accepté de le maintenir à l'hôtel. Le 1er octobre 2014, la villa qu'il attendait n'est pas achevée. Nous le maintenons à l'hôtel Ivoire jusqu'à la mi-novembre 2014. Cette villa est achevée depuis deux semaines.
Au-delà des considérations matérielles, Hervé Renard dénonce un manque de confiance...
Quand il dit que les conditions n'étaient pas réunies, c'est plutôt lui qui a accepté de rester. C'est lui qui a trouvé cette villa, c'est lui qui a choisi d'attendre.
On semble comprendre que cela englobe d'autre aspects ?
Où est-ce qu'il trouve le manque de confiance vis-à-vis de la fédération ? On n'a pas attendu. C'est lui qui a voulu attendre. On lui a proposé plusieurs villas. Nous ne lui avons jamais dit que nous attendions qu'il soit qualifié pour le loger. Jamais. D'ailleurs, le contrat que nous avons avec lui est un contrat de deux ans. Et je vous dis, même en cas d'élimination à la Can 2015, Hervé Renard le sait, il aurait été maintenu. C'est l'entraineur de la Côte d'Ivoire. Il le sait. Nous lui avons dit. Et, nous avons dit à la Côte d'Ivoire que la Can 2015 n'est pas la priorité de la fédération. Il a été recruté pour bâtir une équipe et préparer la Can 2019 à laquelle nous étions candidats. C'est lui-même qui a dit qu'on ne peut pas diriger une équipe comme la Côte d'Ivoire et ne pas prétendre aller à cette Can. Quand il dit que j'ai entrainé une équ (...)
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