Gnamien Konan sans pitié pour Ouattara : « A quoi sert le Sénat suspendu et payé ? A quoi sert un gouvernement de 40 ministres ? À quoi sert un Vice Président ? »


Gnamien Konan se présente comme l'homme qu'il faut à la Côte d'Ivoire en 2020
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 12 janv. 2019
  • Visites: 4000
  • Commentaires: 8
Le Président de La Nouvelle Côte d'Ivoire, Gnamien Konan s'est prononcé ce samedi 12 janvier 2019 sur plusieurs sujets de l'actualité sociopolitique nationale et a dit prier pour que la sagesse habite le président Alassane Ouattara afin qu'il engage une profonde reforme de la Commission électorale indépendante (CEI). C'était au siège de son parti aux Deux-Plateaux Vallon lors d'une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an avec ses militants. Ci-dessous l'intégralité de son discours.

Ivoiriennes, Ivoiriens, citoyens du monde, chers amis de L@ Nouvelle Côte d'Ivoire.

Comme prévu depuis douze mois, sans surprise 2018 est fini et 2019 commence. Le problème est que malgré les belles promesses et autres engagements des dirigeants actuels, le monde continue sans rien changer de fondamental. Le plus important demeure pour tous l'accumulation des biens, des biens matériels. Ces choses non indispensables dont nous laissons l'essentiel pour partir un jour. Alors le thermomètre climatique nous prévient sans succès que nous produisons et nous consommons trop. Plus que nos besoins réels. Et que sans un esprit de partage, les ressources naturelles vont s'épuiser.

Mais nous nous croyons plus malins que la nature. Notre soucis c'est comment baisser la température pour certains ou casser le thermomètre climatique pour d'autres. Au pire, changer de consommation, mais non, surtout pas, la réduire. Or il nous faut inventer dès maintenant la civilisation du partage, de la sobriété, du recyclage et de la réutilisation. Les gilets jaunes français viennent de montrer au monde que mêmes les dirigeants les plus jeunes doivent mettre à jour leur logiciel politique.

Le monde a changé, des institutions sont dépassées depuis l'avènement de l'Internet et des réseaux sociaux qui permettent au peuple de s'exprimer lui même et se faire entendre d'un bout à l'autre de la planète sans journaliste, sans intermédiaire ni représentant. Plus rien ne peut se cacher et l'information circule à la vitesse de la lumière. Il ne sera plus possible de vivre paisiblement, quand vingt pour cent de la population accumulent quatre-vingt pour cent des richesses. Ceux qui ne l'entendent pas de cette oreille auront du mal à gouverner désormais.

En Afrique, hélas la plupart de nos dirigeants ont un seul projet. Se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Par la force ou par l'argent de la nation par l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire et de l'administration. Voire de la religion. C'est à se demander si l'Afrique n'est pas maudite. Leur seul modèle de développement c'est les dons et l'endettement. Au sud du Sahara nos pays sont tous des anciens ou des futurs PPTE. Après soixante ans d'indépendance, si ce ne sont pas les Chinois, ce sont les Français. Si ce ne sont pas les Français, ce sont les Japonais.

Quelle fierté ressentons nous à exhiber ces autoroutes, ces échangeurs, ces ponts et ces stades? J'ai perdu depuis longtemps mon afro-optimisme, tout comme cette jeunesse qui fuyant la misère préfère aller se noyer dans la Méditerranée. On y compte hélas beaucoup d'Ivoiriens et d'Ivoiriennes d'origine ou non, malgré les performances économiques et sociales spectaculaires réalisées par notre gouvernement et saluées par les officines de notation. Je ne vais pas les contredire en énumérèrent les nombreux problèmes sociaux connus de tous. Puisqu'en Côte d'Ivoire quand un homme politique donne un avis opposé à celui du gouvernement, on dit qu'il insulte le Président de la République.

C'est pourquoi je me réjouis qu'à l'occasion de ses vœux à la Nation, le Président ait lui même appelé au débat démocratique sans violence. Alors je me permets de nommer sans détour et sans violence, les principaux maux dont souffre la Côte d'Ivoire.Ce sont: la corruption, le déficit de démocratie, des institutions inadaptées ou inutiles, un mauvais système d'éducation et de formation:

La corruption.

Avec une pression fiscale de 17%, elle prive le budget de l'Etat, en recette mais aussi en dépense d'au moins 3000 milliards de francs CFA dont 1000 pour la seule TVA. Ce sont justement ces ressources qui nous manquent pour réparer l'école et créer des emplois. Nous avons les compétences dans notre pays pour y remédier. Mais malheureusement, ici il faut être RHDP unifié pour servir son pays. C'est facile à comprendre pour ceux qui confondent servir son pays et se servir. Depuis plusieurs années nous avons dit que pour vaincre la corruption, il faut deux outils.

Un, l'exemplarité. Ce qui a été confirmé récemment par le Président Paul Kagamé, en visite dans notre pays. Par exemple, avant de chercher à lever l'immunité parlementaire, il aurait été plus juste d'installer la Haute de Justice. Oui, tant que les chefs ne donneront pas l'exemple, la lutte contre la corruption sera vaine. Et vaine sera notre rêve de développement.

Le deuxième outil, c'est la prévention. Mieux vaut prévenir que guérir. Par exemple, si vous mettez en place un système de numérotation automatique et séquentiel des véhicules automobiles couplé avec la déclaration en douane, vous ne pouvez pas perdre les recettes sur des milliers de véhicules. Prévenir c'est dissuader, c'est tracer, c'est rendre transparent. Nous en avons l'expertise. En 2020, il faut trouver l'homme qui peut régler le problème de la corruption, notre problème.

L'absence de démocratie.

Nous ne pouvons même plus organiser des élections locales sans mort. Une commission électorale indépendante qui annonce 42.000 électeurs lundi et 35.000 le mardi. Si nous voulons éviter en 2020 la catastrophe, c'est-à-dire 197 fois ce qui vient de se passer à Bassam, il nous faut une commission électorale vraiment indépendante et compétente. Je ne vois pas d'autre solution que l'appel à candidature organisé par une institution neutre comme la Francophonie. En 2020, il nous faut aussi, un fichier électoral qui correspond à notre population. 

Voilà pourquoi, nous insistons pour que la Carte Nationale d'Identité devienne la carte nationale gratuite d'identité et d'électeur. Ainsi au lieu de 6 millions d'électeurs nous aurons au moins 10 millions d'électeurs. Et l'Etat économiserait, en même temps des milliards pour acheter des tables bancs pour nos élèves: Nous n'avons pas fini de régler les problèmes de discrimination liés au tribal (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


Côte d'Ivoire recyclage mobiles monde économiques sociale consommation don lutte Afrique éducation projet élèves local jeunes HD+ Alassane Ouattara Gnamien Konan RHDP Commission électorale indépendante CEI Deux-Plateaux Bassam Japon Internet Francophonie gouvernement emplois candidature Chinois budget indépendance élections corruption développement information Ivoirien




Educarriere sur Facebook