Politique

Mandat d'arrêt international du Burkina Faso : Affaire d'Etat ou déboires personnels de Soro ?
Ce qui gêne dans la démarche des députés

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Le scandale des écoutes téléphoniques impliquant Guillaume Soro est en train de pourrir les relations entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.

Le Bureau de l'Assemblée nationale a réaffirmé sa solidarité à Guillaume Soro suite au mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice militaire burkinabé.

Dans le communiqué produit au terme de la réunion qu'il a tenue, mercredi 20 janvier 2016 à l'hémicycle, le bureau du parlement "s’indigne et condamne avec la dernière énergie, cette attitude qui bafoue l’immunité parlementaire du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire’’. Pour ces parlementaires ivoiriens, c'est bien le président de l'Assemblée nationale ivoirienne qui est mis en cause dans cette affaire. Il y a quelques semaines, le même bureau du parlement s'était montré solidaire du président de l'institution. Le scandale des écoutes téléphoniques venait d'éclater, et rythmait l'actualité. Certains observateurs de la scène politique ivoirienne s'interrogent sur cette démarche des députés. Les députés, estiment-ils, seraient fondés à prendre fait et cause pour Guillaume Soro, si celui-ci avait agi en qualité de président de l'Assemblée nationale dans l'affaire qui l'incrimine. Est-ce le citoyen Soro ou le président du parlement ivoirien qui est pointé du doigt dans le scandale des écoutes téléphoniques, à l'origine du mandat d'arrêt émis par les autorités judiciaires du Burkina Faso ? En d'autres termes, est-ce à titre personnel ou en sa qualité de président de l'Assemblée nationale que Soro a eu avec Djibril Bassolé, les échanges qu'on prête aux deux personnalités dans les enregistrements téléphoniques incriminés ? Dans le premier cas, c'est-à-dire si c'est à titre personnel, comme le laisse penser la tonalité des échanges, alors l'acte posé par le citoyen Soro ne saurait engager l'institution qu'il incarne, et par conséquent, les députés ne sont pas astreints à lui témoigner leur solidarité. A défaut de le blâmer pour avoir ainsi jeté le discrédit sur le parlement par une initiative solitaire ( au cas où il est prouvé que c'est bien lui qui échange avec le général Bassolé dans les bandes sonores qui ont fait le buzz), ils peuvent prendre leur distance vis-à-vis de l'acte posé par le cit (...)

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