D'une façon peureuse, Laurent Gbagbo s'est gardé, jusqu'à sa chute le 11 avril 2011, de mettre les pieds dans la chambre à coucher de Félix Houphouët-Boigny, à la résidence présidentielle de Côte d'Ivoire à Cocody. Une peur au parfum ésotérique, voire mystique.
« Moi, je ne peux pas y entrer. Seule, ma femme en a eu le courage », révèle, dans sa livraison du 9 au 22 août 2015, Jeune Afrique (J.A). Cet hebdomadaire panafricain indépendant , qui fait une incursion dans les dédales de la résidence présidentielle de Cocody contiguë à la « résidence de France », informe que « pour l’Ivoirien Laurent Gbagbo, la chambre d’Houphouët-Boigny, dans la résidence présidentielle de Cocody, était maudite et responsable des chutes prématurées de ses deux successeurs, Bédié et Guéi ».
J.A met sur la place publique ce qui n’est connu que d’une poignée d’initiés. Ce que le commun des Ivoiriens prenait pour un mythe, est aujourd’hui admis pour vrai. Il s’agit d’un long tunnel creusé en 1962 sous la résidence officielle des présidents ivoiriens, située à Cocody Les Ambassades. Cette résidence avait été pilonnée par les forces impartiales le 11 avril 2011 pour y capturer Laurent Gbagbo. Du fait de ce tunnel, l’actuel pensionnaire de la prison de La Haye vivait dans la hantise d’un putsch de la part de la France de Jacques Chirac « qui l’empêchait », selon ses propres termes, « de dormir tranquillement ». C’est pourquoi, Laurent Gbagbo n’avait pas hésité à faire fermer l'accès à sa résidence de ce tunnel qui relie la résidence de l'Ambassadeur de France à la résidence présidentielle.
JA confirme l’existence, aujourd’hui, de cette voie souterraine que le journal qualifie de « cordon colonial ». Tout un symbole. « Il ne fait que cent mètres de long, mais c'est en 1962, que Félix Houphouët -Boigny a fait percer un souterrain entre sa résidence des bords de la lagune Ebri&ea (...)
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