FPI : Quel sort pour Affi N'Guessan ? Lida Kouassi et Marcel Gossio jugent


(Photo d'archives)
  • Source: Fraternité Matin
  • Date: mar. 16 sept. 2014
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Les jours semblent comptés pour le premier responsable du Fpi.

La direction du Front populaire ivoirien (Fpi) va-t-elle échapper à Pascal Affi N'Guessan ? Beaucoup d'observateurs avertis de la scène politique nationale n'hésitent pas à aller dans le sens de l'affirmative. 

Eu égard aux différents revers qu'il a subis depuis le 4 juillet 2014, date de la restructuration de son parti. Le 13 septembre, à l'ex-QG de campagne de Laurent Gbagbo, le Comité central, à l'issue d'un vote de 138 voix contre 119, a décidé du retrait du représentant du parti, Alain Dogou, de la Commission électorale indépendante.

En somme, la position défendue par le président du parti fondé par Laurent Gbagbo a été mise en minorité. « Du point de vue de la démocratie, le président du Parti, Pascal Affi N'Guessan, sort très affaibli de cet épisode. De mon point de vue, il devrait logiquement en tirer toutes les conséquences », lâche Moïse Lida Kouassi, 7e vice-président, chargé des Recherches et de la Veille stratégique avec qui nous avons pu échanger par téléphone, hier.

A l'image de l'ancien ministre de la Défense du premier gouvernement de Laurent Gbagbo, beaucoup de cadres et de militants de base du principal parti de l'opposition, pensent que les dés sont jetés pour le natif de Bouadikro (département de Bongouanou).

« Pascal Affi N'Guessan a été mal inspiré en ouvrant la boîte de pandore, le 4 juillet, avec sa prétendue restructuration du parti sans l'avis de Sangaré Abou Drahamane, Laurent Akoun, Simone Ehivet Gbagbo et autres. Depuis ce jour, l'homme avait signé son arrêt de mort à la tête du Parti », rappelle un cadre influent de la direction qui a requis l'anonymat.

On se rappelle que le 13 août 2014, le Comité central a désapprouvé la politique de restructuration engagée. Sous pression, le lendemain, Affi N'Guessan est revenu sur sa décision.

Dans cette guerre de tranchées qui l'oppose à l'ancien secrétaire général, Laurent Akoun, Alphonse Douati, Tapé Kipré, l'ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo a même failli être déposé. « L'idée a quand même fait son chemin. Lorsqu'il s'est mis au travers des textes. Certains ont voulu qu'il soit déposé. Mais la raison a prévalu. Et les gens ont pensé qu'il est préférable que le changement se fasse au congrès », soutient un autre membre de la direction. Le sort du n°1 du Fpi ne tient donc pour l'heure qu'à un fil.

Même si pour ses partisans, rien n'est encore joué. « Pour le moment, disons que des militants ou cadres du parti ont exprimé leur désaccord sur un sujet. La vie du parti continue. Cette question divise certes les militants, mais dès lors qu'elle est résolue, en principe, il ne devrait plus y avoir de problèmes. En plus, évitons de faire un rapprochement entre un débat lié à un sujet ponctuel et le congrès qui décide de l'orientation qu'une formation politique doit adopter », fait remarquer un proche de Pascal Affi N'Guessan. En clair, les partisans du président du Fpi espèrent que d'ici à la date du congrès prévu du 11 au 14 décembre 2014, les données peuvent changer en sa faveur.

Au-delà des querelles de personnes notons que le Front populaire ivoirien est à la croisée des chemins. Ce parti n'est toujours pas arrivé à solder son passif de la crise post-électorale avec l'arrestation de l'ancien Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. « Pour moi, c'est la démocratie qui a triomphé. Mais en même temps, nous devons nous réunir pour tirer les conséquences des décisions prises. Le parti va-t-il rester en marge de la vie politique nationale. Jusqu'à quand ? », s'est interrogé Marcel Gossio, vice-président chargé des Affaires générales et de la Gouvernance interne.

Le Fpi aura-t-il les capacités nécessaires de survivre à Laurent Gbagbo ou de couler avec lui ? L'avenir nous situera.

BROU PRESTHONE




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