La banane braisée, baptisée ''croissant bété'' ou ''foutou-sauce arachide'', quand elle s'accompagne d'arachide, les travailleurs ivoiriens n'en veulent plus comme repas de midi.
Réunis au siège de leur confédération syndicale Dignité, à l'occasion de la célébration du 1er mai 2014, les travailleurs ivoiriens ont exprimé leur ras-le-bol de ne pas manger convenablement, et à leur faim. « Nous voulons manger à notre faim : trois différents repas par jour et non des bananes braisées tous les jours », a déclaré Jean Luc N'guessan, secrétaire général adjoint de Dignité, chargé du secteur privé, devant les émissaires du ministère de l'Emploi.
Il s'est élevé contre la cherté de la vie qui, selon lui, s'est accentuée après le passe du Smig (Ndlr : salaire minimum interprofessionnel garanti) de 36.607 Fcfa à 60.000 Fcfa. « C'est à croire que la revalorisation du Smig a été faite pour asphyxier les travailleurs. Sinon comment comprendre que dès l'application de cette petite revalorisation, tout s'augmente d'une manière galopante et anarchique autour de nous ».
Jean Luc N'guessan a, en effet, fait remarquer une augmentation sur des produits de première nécessité tels que le lait, l'huile, le riz, le savon, etc, au lendemain de la revalorisation du Smig « comme si cette était le signal qu'attendaient les commerçantes et commerçants pour se mettre en branle ». Il a donc appelé le gouvernement à agir en conséquence. Parce qu'a-t-il dit, « il ne suffit pas de promettre du miel à la population depuis le palais ou des bureaux et lui servir le contraire sur le terrain ».
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