Avant la Présidentielle 2015 : Koné Katinan met en garde la direction du FPI

  • Source: L'Inter
  • Date: mer. 12 fév. 2014
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L'ex- ministre du Budget dans le dernier gouvernement Gbagbo, Justin Koné Katinan, a de nouveau fait parler de lui. C'était le week-end dernier, à l'occasion de la dédicace à Paris, de l'ouvrage, ''Vote sanglant et douleur d'exil'', écrit par un partisan de Gbagbo du nom de Armand Irié.

Quoique non présent lui-même, il n'en a pas moins adressé un message aux participants. Il ressort de son intervention qu'il ne semble pas voir d'un bon œil le retour de certains exilés au pays ou du moins la volonté affichée par le Fpi d'y travailler, de concert avec le régime Ouattara. Plus généralement, Koné Katinan semble afficher son désaccord avec la direction de son parti relativement à son attitude conciliante à l'égard du pouvoir.

A bien décrypter son message, le retour des exilés et réfugiés devrait, selon lui, être conditionné à la libération préalable de Laurent Gbagbo, d'autant que la personne de Gbagbo, à en croire Katinan, apparaît comme un stimulant qui dope le moral des réfugiés dans les camps. «De ce point de vue, les exilés ont marqué et marquent encore de leurs empreintes le combat que mène le président Laurent GBAGBO. Dès lors, il semble important et opportun que l'on s'interroge sur la gestion des exilés et des réfugiés», fait-il remarquer, avant de montrer qu'il y a comme une communauté de destin entre ces exilés et réfugiés et leur mentor, qui croupit lui aussi dans les geôles à La Haye.

«Ces femmes et hommes, enfants et vieillards qui, dans les camps de réfugiés, continuent de chanter Laurent GBAGBO, ont une claire conscience de leur place dans ce combat. Ils trouvent dans les conditions pénibles des camps, marquées par le dénuement total, l'expression de leur solidarité avec celui qui incarne toutes leurs espérances », tente-t-il de démontrer, avec l'intention d'aboutir à la déduction que la question des réfugiés et exilés est indissociable du sort de Gbagbo. Affi N'guessan et tous ceux qui semblent aujourd'hui disposés à composer avec le régime Ouattra, ne devraient pas perdre de vue cette dimension de l'équation, semble dire Koné Katinan.

LA LIBERATION DE GBAGBO, LE PREALABLE A TOUT

De là à dire que les exilés et réfugiés sont perçus par lui comme des otages à agiter comme un chiffon rouge, il n'y a qu'un pas. D'ailleurs, il l'avoue à demi-mot : « Sans en faire des otages, ce qui serait contraire à tout point de vue à l'humanisme du président Laurent GBAGBO, il me semble plus urgent d'abréger leur douleur, en éradiquant la cause de celle-ci. Or plus d'une fois, ils ont clairement indiqué l'objet de leur souffrance. Il s'agit de l'incarcération à la fois injuste et immorale de leur leader».

C'est tout naturellement qu'il en déduit que la gestion de la question Gbagbo devrait être intimement liée à celle du retour des refugié et exilés. Une façon subtile de prendre ses distances vis-à-vis des Affi N'guessan et autres qui semblent, à ses yeux, perdre cela de vue. «Il s'ensuit donc, que toutes les âmes sensibles qui s'apitoient légitimement sur leur souffrance, s'investissent sans retenue dans la libération du président Laurent GBAGBO. C'est à cette seule condition qu'elles répondront aux attentes de ces plusieurs centaines de milliers de nos compatriotes.», décrète l'ex-ministre du Budget et porte-parole de l'ex-chef de l'Etat.

Sans le laisser clairement transparaître, il met en garde la direction du Fpi, conduite par Affi N'guessan, contre une mauvaise lecture de la situation, qui consisterait à négocier le retour des exilés et réfugiés, sans exiger la libération de Gbagbo. «Ayant été dépossédé de leurs terres et de leurs domiciles, ces personnes qui endurent stoïquement (...)

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