C'est l'une des rares fois où Luis Moreno Ocampo, ancien procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), revient sur son passé à ladite Cour et sur l'affaire Gbagbo.
Dans une vidéo postée hier lundi 10 février, sur www.regardssurgbagbo.net, le juriste argentin répond à une question posée par les fidèles du site sur d'éventuelles pressions françaises à la CPI. «Je n'ai jamais reçu de pression de la France ou de quelqu'un d'autre pour arrêter M. Gbagbo. Nous avons suivi les éléments de preuve, nous nous sommes impliqués, et nous avons essayé de les mettre en garde. Quand ils commettaient des crimes, nous les mettions en garde : ne le faites pas, sinon, nous allons vous poursuivre. Et nous l'avons fait», a-t-il dit.C'est sous son règne que l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été transféré à la Haye le 30 novembre 2011.
Selon le prédécesseur de Fatou Bensouda, Laurent Gbagbo aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité :de meurtres, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences post électorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. Bien avant, l'ancien procureur de la CPI a insisté pour dire que les investigations ont été également menées dans le camp Ouattara. «En Côte d’Ivoire, il y a eu de nombreux crimes. Nous avons ouvert une enquête sur les crimes commis après décembre 2010. À cette époque, il y a eu un massacre attribué prétendument à des milices pro-Ouattara. Nous avons envoyé des gens enquêter sur ces crimes et rassembler des preuves. Où sont-elles aujourd’hui ? Je ne sais pas.
Mais, la CPI est impartiale. Nous n’avons aucune affiliation, donc nous ne sommes impliqués dans aucune compétition nationale pour le pouvoir. Ce n’est pas notre but. Notre but est de définir des limites claires. Personne ne peut commettre des atrocités massives dans les États membres de la CPI. C’est notre travail et c’est ce que nous essayons de faire< (...)
Lire la suite sur L'Inter
don État Laurent Gbagbo Ouattara Fatou Bensouda Côte d’Ivoire France Cour pénale internationale CPI ivoirien