Retour des exilés, libération des pro-Gbagbo : Des victimes de guerre en colère contre Ouattara - Une pétition lancée contre Gbagbo


Issiaka DIABY, président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire en abrégé (CVCI).
  • Source: L'Inter
  • Date: sam. 25 janv. 2014
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Les victimes de guerre ne sont pas contentes du gouvernement ivoirien. Réunies hier vendredi 24 janvier à l'hôtel du District au Plateau, elles ont exprimé leur indiganation face à la bienveillance dont le régime Ouattara fait preuve à l'égard des pro-Gbagbo.

Venues participer au lancement d'une pétition contre la libération de l'ancien président, Laurent Gbagbo, ces victimes se sont succédé au micro pour justifier leur engagement dans ce projet initié par le Collectif des victimes de Côte d'Ivoire (Cvci). Ce sont des hommes et femmes furieux contre la quasi-indifférence du gouvernement, qui ont tour à tour crié leur colère avant d'exprimer leur adhésion à la pétition lancée par leur association, le Cvci. Tous ceux qui ont pris la parole ont repris comme un refrain, le sentiment d'indignation que suscite en eux le traitement de faveur réservé par le pouvoir aux partisans de l'ancien régime, là où ce même gouvernement fait peu de cas de leur situation. Victime d'un viol collectif, dame Naminata K a crié sa douleur d'être sans assistance depuis la fin de la crise post-électorale. Ayant perdu son époux et le frère de celui-ci durant les événements, elle est seule à s'occuper des quatre enfants laissés par son défunt mari. «On s'est battu pour eux et aujourd'hui, on est malheureux. Que le président nous regarde», a-t-elle dit, les yeux larmoyants. Avant elle, c'est une autre dame, Marie Chantal A, qui est revenue sur le drame vécu sur le campus par des étudiants se réclamant du Rhdp.

Elle a traduit à l'assistance, le sentiment d'abandon que ressentent les victimes de la guerre post-électorale. «Que le président Ouattara cherche la bénédiction des victimes qui peut lui permettre d'avoir un second mandat», a-t-elle conclu son intervention d'une voix étouffée par les sanglots. A sa suite, Touré Gneguema, qui disait parler au nom des victimes de la maison du Pdci à Cocody, a relaté, avec une grosse émotion, comment des étudiants pro-Gbagbo s'en sont pris à eux. C'est un garçon furieux qui a chargé sans ménagement le gouvernement et tous ceux qui s'identifient à lui. «Je tire sur Alassane Ouattara, je tire sur Hamed Bakayoko, sur Cissé Bacongo, sur Anne Ouloto. J'interpelle le Rdr, le Rhdp. Ils collaborent avec la Fesci et ceux qui nous ont combattus, alors que nous-mêmes qui nous sommes battus pour eux n'avons rien eu. Qu'ils pensent aux victimes!», a fulminé ce jeune homme, encore traumatisé par ce qu'il a subi pendant ces jours d'horreur. Même récrimination de la bouche d'un imam, qui s'est offusqué que des pro-Gbagbo rentrés d'exil soient chouchoutés par le pouvoir, alors qu'eux qui ont mouillé le maillot pour que Ouattara accède à ce pouvoir, sont laissés pour compte.

Quant à Ghislain Romaric Ndedé, qui disait parler au nom des habitants d'un sous-quartier de Lokodjro à Yopougon, il a déploré le fait qu'aucune des promesses qui leur ont été faites n'ait été tenue: «Les miliciens qui nous ont fait souffrir sont aujourd'hui cas&eac (...)

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