Le rôle de l'accompagnement financier est avant tout de donner des clefs de lecture aux instances dirigeantes et, éventuellement aux partenaires de l''entreprise dans l'objectif de tenir à disponibilité des moyens financiers conséquents.

L’accompagnateur financier appuie l’entrepreneur pour traduire en chiffres et dans la durée les projets de l’entreprise en en mesurant toutes les incidences sur la structure et sur sa trésorerie. Rechercher et identifier des ressources telles que les cotisations, les subventions, les produits de la structure, la rémunération de l’activité, etc., ne pose en général pas de problème. de même, identifier et chiffrer les charges courantes (salaires et cotisations sociales, loyers, facture eau et électricité, etc.) restent à la portée de tout gestionnaire attentif.

En revanche, réintroduire ces ressources et ces charges courantes dans le cycle d’exploitation, voire comprendre globalement la logique de ce cycle (et de la structuration financière de la firme), est plus complexe. En outre, il n’est pas rare que les structures fassent des erreurs d’évaluation financières ou d’anticipation comptable, parfois en pensant bien faire, mais sans mesurer toutes les conséquences de leurs décisions. En outre, certaines opérations comptables relèvent plus de l’expertise. Or, ce manque d’anticipation conduit a posteriori à des difficultés de trésorerie. C’est ici qu’intervient l’accompagnement financier.

Construire un plan de financement
L’intérêt du plan de financement est de faire apparaître, sur plusieurs années, à la fois les besoins de financements liés aux investissements et à leur renouvellement (matériel, locaux, etc.), et le besoin en fonds de roulement et son évolution. Le besoin en fonds de roulement constitue un résumé de toute l’activité quotidienne. Le plan de financement pourra être complété par un plan de trésorerie. Il faut non seulement construire le plan de financement, mais le présenter et l’expliquer aux administrateurs, pour leur permettre de faire les bons choix de gestion, et aux partenaires, pour les sensibiliser par exemple aux besoins de l’entreprise en fonds propres, de sa nécessité de retarder ses paiements, etc.

Trouver des partenaires financiers
… et les convaincre L’accompagnement financier n’a pas pour but de donner des financements, mais plutôt de définir une stratégie de recherche de financement. Et, bien sûr, de mettre en place des outils (le plan de financement) qui permettent de rallier les partenaires financiers à la cause de la société et à celle-ci de justifier ses besoins. L’accompagnement financier ne peut servir à lui seul à définir le projet de la société. Il ne peut intervenir qu’une fois que les membres ou les instances de la firme ont défini les orientations ou les hypothèses de développement. En revanche, l’accompagnement financier peut avoir pour effet de réinterroger, préciser ou amender les choix faits initialement.

Interroger les activités de la firme
Le rôle de l’accompagnement financier est avant tout, comme indiqué plus haut, de donner des clefs de lecture aux instances dirigeantes et, éventuellement aux partenaires de l’association à but économique : Certaines activités génèrent-elles des pertes financières ? Comment sont-elles compensées ? Quels éléments sont-ils pris en compte pour déterminer le coût de revient de l’activité ? Comment évoluent-ils ? Peut-on calculer un « seuil de rentabilité » sur chacune des activités ? Peut-on identifier des coûts directs liés à l’animation de la vie associative ? Comment sont-ils financés ? Les réponses à ces questions permettent d’éclairer les choix stratégiques du groupe, d’évaluer les risques financiers liés à ces choix, et les moyens de les circonscrire.

Mettre en place des outils de gestion
Faire des choix en se posant les bonnes questions est une chose, savoir les adapter à la réalité de la société en est une autre. L’accompagnement financier a également pour but de mettre en place des outils de gestion qui permettent de suivre et de réévaluer ses choix au fur et à mesure de l’évolution de l’activité. Il peut s’agir de plan de trésorerie, de budgets prévisionnels, ou de ratios. Les outils de gestion doivent être simples et ne pas demander un surcroît de travail trop important pour être tenus à jours, sinon ils ne sont pas utilisés. Ces outils doivent être adaptés à l’activité de la firme, donc construits sur mesure; ce que fait l’accompagnateur financier.Les instruments de gestion sont de bons outils de pilotage et de communication interne, mais aussi des outils de prévision et de communication externe. Un partenaire extérieur, banquier, partenaire public ou privé sera toujours sensible à leur existence et leur fiabilité.