La grève de 72 heures, entamée par les greffiers de Côte d'Ivoire, le mercredi 18 décembre 2013, a été largement suivie dans le district d'Abidjan.
Un tour dans les juridictions d'Abidjan Plateau et de Yopougon, nous a permis de nous en rendre compte. Au Tribunal de Première instance d'Abidjan Plateau, où nous nous sommes rendus à 9h, tous les bureaux occupés par les greffiers, étaient hermétiquement fermés. Ceux-ci étaient pour la majorité, restés à la maison.Seuls les membres du comité de surveillance mis en place par la coordination, étaient visibles sur le terrain. « Nous sommes là pour coordonner la grève et voir si nos camarades ont observé les recommandations arrêtées lors de l'assemblée générale », a lâché Me Fofana, le président du comité de surveillance du tribunal de Première instance d'Abidjan Plateau. « Voyez-vous même, tout est arrêté. Le tribunal est presque vide », a-t-il poursuivi.
Le constat du greffier ne souffrait d'aucune ambiguïté. Le temple de Thémis qui grouille habituellement de monde, les jours ouvrables, était pratiquement vide. Quelques policiers sûrement déployés pour veiller au grain, étaient pour certains assis et pour d'autres debout, en train de deviser.
Des parents de détenus venus assister aux audiences, piaffaient d'impatience. Ils n'avaient pas tort, car les différentes salles d'audience étaient fermées à double tour. « Mon fils doit être jugé aujourd'hui (Ndlr mercredi 18 décembre 2013), mais depuis 7 h que nous sommes là , point de jugement. Je suis avec sa femme qui est enceinte de 8 mois. Elle commence à avoir des frissons. On a dit que les greffiers ne travaillent pas aujourd'hui », a indiqué Mme Atta Philomène. Elle n'est pas la seule à faire les frais de cet arrêt de travail qui prend fin le vendredi 20 décembre 2013.
Pendant les trois jours que va (...)
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