Politique

A Abidjan depuis hier, Fadi Abdallah (porte-parole de la CPI) : « Des enquêtes sont en cours contre le camp Ouattara »

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Fadi Abdallah, le porte-parole de la CPI

La Cour pénale internationale vient de recevoir des moyens supplémentaires pour mener à bien à bien les enquêtes, orientées cette fois vers le camp Ouattara.

C'est en tout cas ce qu'a révélé le porte-parole de l'institution, Fadi Abdallah, au cours d'une séance d'information, hier vendredi 6 décembre, dans un hôtel à Marcory zone 4. En visite à Abidjan, lui et sa collaboratrice, Caroline Maurel, se sont prêtés aux préoccupations des journalistes relativement aux dossiers ivoiriens pendants devant la Cpi. Constamment interpellés par les différents intervenants sur la partialité de cette juridiction, qui semble n'accabler que le camp Gbagbo, les deux fonctionnaires de la Cpi ont assuré que des enquêtes sont bel et bien en cours sur des faits allégués contre le camp Ouattara. « Le Bureau du procureur continue ses enquêtes.

Il vient de recevoir des moyens supplémentaires pour poursuivre son travail »
, a indiqué Caroline Maurel. Information reprise à son compte par le porte-parole de la Cpi, Fadi Abdallah, qui a insisté sur le fait que les enquêtes en cours s'orienteront vers le camp Ouattara. Le disant, il répondait aux critiques récurrentes tendant à présenter la Cpi comme une juridiction partiale, qui ne s'intéresse qu'aux crimes imputés au camp Gbagbo. « La Cpi n'est pas faite pour être manipulée ni pour servir les intérêts d'un camp politique contre un autre », a souligné Fadi, avant d'ajouter : « On n'est pas là pour faire de la politique mais pour rendre justice aux victimes ».

Pour lui, ce n'est nullement parce que la Cpi est en collusion avec les autorités ivoiriennes qu'aucun des proches du régime n'a été à ce jour, l'objet d'un quelconque mandat d'arrêt. « La Cpi ne fait pas de deal, ne fait pas de marchandage sur les différentes affaires. Elles suivent une procédure judiciaire. Il est pratiquement impossible de faire un tel marchandage », a martelé le porte-parole de l'institution. Revenant spécifiquement sur le dossier Laurent Gbagbo, il a expliqué qu'il est suspendu à la décision de la chambre d'appel, dont on attend le verdict relativement à l'appel interjeté par la procureure Fatou Bensouda après l'audience du 3 juin.

LA FIN DU PROCES GBAGBO, PAS POUR DEMAIN

On se souvient qu'à l'issue de cette audience, les juges de la Chambre préliminaire avaient jugé insuffisantes les preuves de la procureure, ce qui ne permettait pas de confirmer ou infirmer les charges contre l'ex-chef de l'Etat. Ils avaient alors établi un nouveau calendrier pour la suite de la procédure. A en croire Fadi, l'exécution de ce calendrier est subordonnée à la décision que rendra la cour d'appel en réponse à l'appel interjeté par Fatou Bensouda. « Ce n'est que lorsque (...)

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