Le récent passage à Abidjan de la procureure de la Cour pénale internationale (Cpi) a jeté l'émoi dans le camp des personnes soupçonnées d'être dans le viseur de cette juridiction internationale ; notamment dans les rangs des pro-Ouattara.
Fatou Bensouda a en effet réaffirmé que la Cpi se donnera les moyens d'inculper tous ceux qui auraient commis, durant la crise post-électorale, des crimes relevant de ses compétences, c'est-à -dire des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou des crimes de génocide.Au terme de son bref séjour en terre ivoirienne vendredi 19 et samedi 20 juillet dernier, elle a laissé entendre qu'aucune de ces personnes qui auront été épinglées à l'issue des enquêtes, ne sera épargnée. « Dès que les juges de la CPI décideront sur la base de la loi et des preuves présentées par mon Bureau, de demander l'arrestation et la remise à la Cour d'un autre suspect – peu importe son nom, son rang, son parti politique, ou n'importe quelle autre considération – le gouvernement ivoirien devra respecter ses obligations et remettre cette personne à la cour pour qu'elle réponde de ces accusations devant la justice », a prévenu la procureure de la Cpi, non sans insister sur l'obligation qu'ont les autorités ivoiriennes de livrer toute personne qui aura été mise en cause à l'issue des enquêtes.
« Cette obligation bien sûr inclut les mandats d'arrêt et demandes de remise à la Cour émis par les juges de la CPI dans le cadre de nos enquêtes et poursuites. Cela vaut donc pour le mandat existant contre Madame Simone Gbagbo ainsi que pour tout autre suspect, dans l'avenir. Les autorités ivoiriennes ont réitéré leur volonté d'assurer le suivi diligent de nos demandes », a martelé la procureure de la Cpi.
A travers son bout de phrase, « ainsi que pour tout autre suspect dans l'avenir », Bensouda souligne que d'autres personnalités ivoiriennes pourraient être poursuivies par la justice internationale. Et cela, de quelque bord qu'elles soient.
La Cpi, assure-t-elle, n'hésitera pas à engager des poursuites contre tous ceux dont la responsabilité sera établie dans les crimes commis pendant la crise post-électorale, même s'ils sont proches du pouvoir. D'où cette précision : « peu importe son nom, son rang, so (...)
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