Le 9 octobre 2024, s’est tenue l'Assemblée pour le Développement Économique de l'Afrique au palais des congrès du SOFITEL Hôtel Ivoire, un événement organisé à Abidjan par Global Citizen et Bridgewater Associates, en partenariat avec le gouvernement ivoirien et Harith General Partners. L'objectif principal de ce forum est de soutenir la campagne de reconstitution des ressources de l'Association internationale de Développement (IDA-21).
Ce rassemblement de grande envergure a réuni des chefs d’État, des ministres, des dirigeants du secteur privé, des banques de développement, des représentants d’institutions financières internationales et des ONG, pour discuter de solutions au financement du développement durable en Afrique. Parmi les priorités évoquées : la mobilisation de 120 milliards de dollars pour soutenir les pays les plus pauvres, majoritairement en Afrique.
L'un des moments forts de cette première journée a été le panel intitulé « Repenser la dette : des solutions innovantes pour accélérer le développement ». Ce panel a été animé par le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, accompagné d’autres personnalités telles que Neal Herman Rijkenberg, ministre des Finances d’Eswatini, et Jane Lumumba, directrice Afrique des Champions de haut niveau pour le climat.
Le ministre Adama Coulibaly a proposé une réforme majeure pour réduire le coût de la dette africaine. Il a souligné la nécessité de revoir les critères de perception du « risque pays » qui pénalisent les États africains en entraînant des taux d’intérêt élevés sur les emprunts internationaux. Actuellement, certains pays africains empruntent à des taux d’intérêt atteignant 9,8 % en moyenne, contre 2,5 % pour les États-Unis et 0,8 % pour l’Allemagne.
Il a également rappelé que la plupart des pays africains sont classés parmi les plus risqués, ce qui augmente leur coût de financement. Il a néanmoins mentionné que la Côte d’Ivoire, grâce à une amélioration de sa notation, a réussi à réduire son risque à un niveau plus favorable (rang 5 sur une échelle de 7).
Par ailleurs, la ministre ivoirienne de l’Économie, Mme Nialé Kaba, a insisté sur l'importance d'un partenariat entre le secteur public et privé pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Elle a également rappelé que la reconstitution de l’IDA est une priorité pour sortir les populations les plus vulnérables de la pauvreté.
Lors de cette rencontre, le cofondateur de Global Citizen, Hugh Evans, a souligné l’efficacité de l'IDA dans la lutte contre la pauvreté, tandis que Nir Bar Dea, PDG de Bridgewater Associates, a affirmé que l'Afrique, avec près de 25 % de la population mondiale en âge de travailler d’ici 2050, jouera un rôle central dans l’économie mondiale.
En somme, cette assemblée a mis en lumière les défis et opportunités auxquels l'Afrique est confrontée, en insistant sur l’urgence d’une réforme de la gestion de la dette pour permettre un développement durable et inclusif. Le succès de cette campagne de reconstitution des ressources de l’IDA pourrait transformer la trajectoire de développement de l'Afrique dans les années à venir.
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