La réaction de Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ne s'est pas fait attendre. Au lendemain de la sortie de l'album ''Héritage'' des célèbres artistes Zouglou Yodé et Siro, il a tenu à réagir pour mettre les pendules à l'heure. Dans une publication sur sa page Facebook, Kobenan Kouassi Adjoumani, dresse le bilan du Rhdp. Bilan qu'il juge tangible et visible partout en Côte d'Ivoire, à travers des réalisations qui impactent le quotidien des Ivoiriens. Ci-dessous l'intégralité de son message :
Elle est en extase, elle jubile, elle est dans tous ses états, elle hurle de joie et se fait particulièrement agressive et bruyante sur les réseaux sociaux depuis le 3 juillet, date de sortie du dernier opus de Yodé et Siro.
Les opposants au régime du Président Alassane Ouattara sont au septième ciel. Ils sont comme transportés par cet air musical, le zouglou qui invite au procès le régime RHDP, à travers le titre « Président, on dit quoi ? ».
Une chanson qui semble les avoir débranchés de la détresse et de la léthargie dans lesquelles ils étaient engloutis.
En effet, face aux performances économiques et au bilan exceptionnel du Président Alassane Ouattara, l’opposition avait perdu la voix. Il lui fallait un porte-voix populaire, un micro, une sorte de voix-secours que leur a offert Yodé et Siro.
𝙋𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙗𝙤𝙣𝙣𝙚 𝙘𝙤𝙢𝙥𝙧𝙚́𝙝𝙚𝙣𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙤𝙨, 𝙞𝙡 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙖𝙥𝙥𝙖𝙧𝙖𝙞̂𝙩 𝙪𝙩𝙞𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙡𝙞𝙜𝙣𝙚𝙧 𝙙𝙚 𝙙𝙚𝙪𝙭 𝙩𝙧𝙖𝙞𝙩𝙨 𝙦𝙪𝙚 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙘𝙞 𝙞𝙘𝙞 𝙣’𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙖𝙨 𝙙𝙚 𝙟𝙚𝙩𝙚𝙧 𝙡’𝙤𝙥𝙥𝙧𝙤𝙗𝙧𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙧𝙩𝙞𝙨𝙩𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙜𝙖𝙜𝙚́𝙨, 𝙦𝙪𝙞 𝙤𝙣𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙢𝙞𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙟𝙤𝙪𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙧𝙤̂𝙡𝙚 𝙙’𝙚́𝙫𝙚𝙞𝙡𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙘𝙞𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨. 𝘾’𝙚𝙨𝙩 𝙙𝙞𝙧𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙥𝙧𝙞𝙣𝙘𝙞𝙥𝙚, 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙨𝙤𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙙’𝙖𝙘𝙘𝙤𝙧𝙙 𝙦𝙪𝙚 𝙡’𝙤𝙣 𝙥𝙪𝙞𝙨𝙨𝙚 𝙥𝙖𝙨𝙨𝙚𝙧 𝙖𝙪 𝙘𝙧𝙞𝙗𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙘𝙧𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙖𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙪 𝙨𝙤𝙢𝙢𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙡’𝙀𝙩𝙖𝙩.
Mais, pour être prise en compte, cette critique doit être formulée avec objectivité et ne pas s’articuler autour de clichés déjà éprouvés et qui n’ont pas résisté à l’analyse des faits.
C’est donc le lieu de se poser la question essentielle de savoir si le réquisitoire musclé et volontairement provocateur de Yodé et Siro est conforme à la réalité.
Non ! Parce qu’avant tout propos, les succès enregistrés en Côte d’Ivoire, sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara, ne se résument pas uniquement au bitume et à l’électrification.
C’est là un cliché trop réducteur et cela fausse le débat. Cette omission volontaire n’est pas en tout état de cause, un témoignage de bonne foi des auteurs de cette chanson.
Messieurs Yodé et Siro savent combien d’écoles, de lycées, d’universités, de centres de santé primaires, d’hôpitaux généraux, de CHU ont été bâtis de 2011 à 2020 ? Savent-ils combien de barrages, de ponts, de châteaux d’eau ont été construits en neuf ans ?
Je ne parle même pas de tout ce qui a été entrepris pour restaurer le climat sécuritaire et pour renforcer les bases de notre économie et de notre diplomatie.
En zouglou, nous apprend-on, « gbê est mieux que drap », il faut se dire donc les choses franchement. On parle de personnes en prison mais on ne parle pas de celles qui ont été libérées ou qui ont bénéficié de la loi d’amnistie consécutive à l’ordonnance prise par le Président Alassane Ouattara, en août 2018. Ils sont, en effet, plus de 800 qui ont bénéficié de cette loi d’amnistie.
Et puis, comment faire comprendre à ces chantres du zouglou et certains de nos concitoyens, une bonne fois pour toute, qu’un homme politique poursuivi et condamné pour des délits de droits communs n’est pas un prisonnier politique ?
Yodé et Siro sont-ils sérieux quand ils affirment que sous le régime du Président Alassane Ouattara, il n’y a que les Bakayoko et les Coulibaly qui sont nommés à des postes de responsabilité ? Il suffit de jeter un coup d’œil sur la composition du Gouvernement, sur la liste des présidents d’Institutions, pour se rendre compte que nos amis sont à côté de la plaque.
Ces derniers voudraient ressusciter, en effet, l’ivoirité, célébrer la stigmatisation ethnique qu’ils ne se seraient pas pris autrement. Car, non seulement ce qu’ils disent n’est pas conforme à la vérité, mais ils poussent sans le savoir, des Ivoiriens à stigmatiser et à se braquer désormais contre tous ceux qui ont le malheur de s’appeler Bakayoko ou Coulibaly.
On comprend toute la joie qu’ils procurent à un certain Konan Bédié en réveillant en lui l’ivoirité qui ne se gêne pas en brandissant le CD desdits artistes, comme un trophée de guerre.
On connaît l’histoire de la Côte d’Ivoire et si mes souvenirs sont bons, il fut une époque où l’on parlait de « séfonisme », de BAD (Bété – Attié – Dida). A cette époque, le Président Ouattara n’était pas encore au pouvoir.
Mais, nos artistes ne s’arrête (...)
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