Conflit meurtrier à Béoumi : Gnamien Konan dénonce l'exclusion et invite le gouvernement à mériter la confiance de tous

  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 23 mai 2019
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Dans une déclaration dont copie a été transmise à linfodrome.ci, suite au conflit meurtrier qui a endeuillé des communautés à Béoumi, il y a une semaine, le président de La Nouvelle Côte d'Ivoire, Gnamien Konan charge le gouvernement qu'il accuse de pratiquer une politique favorisant ces crises liées à des frustrations. Ci-dessous, l'intégralité de sa déclaration.

DECLARATION DE L@ NOUVELLE COTE D'IVOIRE SUR LES AFFRONTEMENTS INTERCOMMUNAUTAIRES DE BEOUMI.

 

Une altercation entre deux chauffeurs, l'un Baoulé et l'autre Malinké, a dégénéré en affrontements meurtriers entre les deux communautés, les 15 et 16 mai derniers à Béoumi.

Ces affrontements ont enregistré 10 morts, une centaine de blessés dont 3 policiers, des centaines de déplacés, des incendies et des destructions de biens publics comme privés.  Des témoignages concordants ont fait état de l'usage par les protagonistes d'armes blanches et d'armes de guerre.

Ces faits, extrêmement graves, ne sont malheureusement pas un cas isolé. C'est le énième conflit, ces derniers temps, qui dégénère en confrontation armée entre communautés.

Outre les violences liées directement aux activités politiques et aux dernières élections municipales, l'on note une recrudescence des violences intercommunautaires, à l'approche des échéances électorales de 2020. Jugeons-en :

- En mars 2016, un violent affrontement à la machette et aux fusils entre éleveurs peul et agriculteurs lobi a occasionné 37 morts dont 2 gendarmes, de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels à Bouna ;

- En octobre 2018, un affrontement à la machette et aux fusils entre les populations baoulé et malinké, suite à un litige lié à la délimitation des périmètres villageois, a fait un mort, des blessés et d'importants dégâts matériels à Marabadiassa ;

- En avril 2019, le marché de Bin-hounyé a été incendié par des populations en colère, suite au décès d'un membre de la communauté par un accident de la circulation ;

- En avril 2019, un affrontement entre jeunes abbey et malinké à Agboville a fait plusieurs blessés et de nombreuses destructions de biens ;

- En mai 2019, une bavure policière a causé le décès d'un conducteur à Sipilou. En réaction, les populations en colère ont saccagé le poste frontière de la police ;

Tous ces faits rapportés sont révélateurs de la tendance chez les communautés à se faire justice elles-mêmes, avec des armes au besoin. C'est la preuve qu'elles ne font plus confiance aux institutions. Elles ont perdu tout espoir de changement au vu des dérives antidémocratiques, chaque jour renforcées, du régime et de la prise en otage de l'appareil d'Etat, judiciaire surtout, par un clan. Face à ces constats plus qu'inquiétants, L@ Nouvelle Côte d'Ivoire :

1-    Présente sa compassion à toutes les victimes et ses sincères condoléances aux familles et aux communautés qui ont enregistré des décès en leur sein, notamment dans le cas récent de Béoumi. Souhaite prompt rétablissement aux blessés.

2-    Appelle les populations au calme et les exhorte &a (...)

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