Guillaume Soro s'indigne de l'attitude des cadres du Nord, qui le fuient, depuis qu'il n'est plus dans les arcades du pouvoir.

A Tafiré, où il a animé un meeting, ce samedi mai 2019, Guillaume Soro s’est offusqué de ces cadres du Nord qui lui ont tourné dos aujourd’hui, depuis sa démission de l’Assemblée nationale. L’ex-chef du Parlement ivoirien, qui a salué nommément les cadres qui le soutiennent ouvertement, a dénoncé l’attitude de ceux qui s’éloignent de lui pour préserver des intérêts face au pouvoir en place. A ceux-là, le président du Comité politique, qui veut conquérir le, fauteuil présidentiel en 2020, a adressé une mise en garde devant les populations et gardiens de la tradition de Tafiré. « On a peur de quoi en Côte d’Ivoire. On s’est battu pour libérer ce pays, pour que vous puissiez avoir peur ? De qui ? De quoi ? Il n’y a pas pire esclave que l’esclave qui ne veut pas sa liberté. Dites à vos enfants qui ont peur, à vos cadres qui fuient, qui refusent que je dorme dans leurs maisons, qui refusent de me prendre au téléphone que ce n’est pas grave. Un jour, c’est eux qui vont chercher mon numéro avec torche ».

L’ancien dauphin constitutionnel du président de la République, Alassane Ouattara, s’est réjoui, en effet, de la mobilisation massive des populations à son meeting. Car, a-t-il souligné, ce n’est pas une évidence d’être, en 2019, à un meeting de Guillaume Soro. C’est en soulignant ce courage des populations que l’ancien Premier ministre ivoirien a dénoncé l’attitude de ces cadres, qui se tiennent à distance de lui, juste pour protéger des postes et des privilèges auprès des dirigeants actuels. L’ancien chef du gouvernement ivoirien a rappelé, publiquement, la mobilisation de ces mêmes cadres de la région, qui couraient pour le rejoindre, sur la même place, où il animait un meeting. « J’ai vu vos fils, vos cadres qui ont couru pour venir, parce qu’ils voulaient que je les nomme. Ah l’homme, il aime nomination ! Les hommes, ils aiment les postes. En ce moment-là, ils savaient, ils cherchaient, ils couraient après les postes. Mais, aujourd’hui, c’est difficile. Ceux qui sont là, je les considère comme étant des guerriers, des hommes de courage, de dignité et de considération ».< (...)

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