On aurait dit qu'il est le seul ministre sorti du nouveau gouvernement. Le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Cissé Ibrahima dit Bacongo est l'objet d'une grande attention de la part des militants de son parti, le Rdr, et de ses collaborateurs.

Hier mercredi, dans la soirée, nous avons fait un tour au domicile du désormais ex-ministre à Cocody-Riviera Golf. Le parking attenant à la clôture de la résidence du chef de l’État avait du mal à contenir les voitures, motos et les flots de militants du Rdr, amis et connaissances. Le vigile à l'entrée, débordé et embarrassé, avait souvent recours à la garde rapprochée de Bacongo pour canaliser les visiteurs. Tous voulaient exprimer leur reconnaissance et témoigner leur soutien à celui qu'ils considèrent comme un bienfaiteur.

Dans la résidence, c'était la même ambiance. C'est donc par vagues que le maître des lieux, vêtu d'un tee-shirt blanc et d'un jean bleu, sourire aux lèvres, recevait ses visiteurs. Chacun avait à son endroit un mot d'encouragement. « Monsieur le ministre, vous avez beaucoup fait pour nous les militants de votre parti. Combien sommes-nous à avoir bénéficié de vos largesses, de votre soutien ? Aujourd'hui, si nous ne venions pas vous encourager, nous serions ingrats », a laissé entendre un groupe de jeunes. De hauts responsables du Rdr et du Pdci étaient également présents. Pour certains, la fin d'une mission est le début d'une autre. Le téléphone du ministre ne cessait de crépiter. Entre deux coups de fil, il doit se prêter aux séances photos des militants du Rdr dont certains ont fait le chemin à pied des communes de Marcory et de Koumassi jusqu'à la Riviera, en passant par le 3è pont pour le voir. « Monsieur le ministre, il y a des groupes de jeunes dehors. Doit-on les faire entrer ? », lance un vigile, venu annoncer la présence d'autres visiteurs. « Que veulent-ils ? », demande, visiblement étonné, Bacongo, encadré par des visiteurs. « Vous ne pouvez pas les chasser. Ils sont venus, pour certains, à pied. Ils veulent vous encourager », répond un proche collaborateur du ministre. « Vraiment », lâche Cissé Bacongo, souriant. « Faites les entrer. J'ai du mal à comprendre cette mobilisation », renchérit-il.

Non loin du ministr (...)

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