Le président de la Commission sécurité et défense de l'Assemblée nationale s'est prêté à nos questions quelques minutes après l'adoption de la loi portant organisation de la Défense et des forces armées de Côte d'Ivoire.

Qu’est-ce qui change fondamentalement dans le texte qui vient d’être adopté ?

Ce sont beaucoup de choses qui changent par rapport au contexte qui est particulier pour la Côte d’Ivoire. Il y a la réforme du secteur de la sécurité, le défi pour le président de la République de rétablir la sécurité dans le pays et le défi d’adapter notre outil de défense au contexte international et sous-régional, surtout par rapport aux menaces asymétriques qui sont de plus en plus importantes et exponentielles. Beaucoup de choses changent dans cette loi. Ce sont des changements constructifs et positifs, dans la mesure où de nouvelles unités sont créées pour adapter notre outil de défense à toutes les formes d’agressions. Ce texte donne au président de la République toute la latitude d’aller au bout de ses réformes au niveau du secteur de la sécurité. Il lui permet de répondre, de façon efficace, au défi de la sécurité dans le pays et en même temps, au niveau de la sécurité internationale avec les menaces asymétriques à relents religieux, comme on le constate au Nigeria, avec Boko Haram, et ailleurs.

 

Combien d’unités nouvelles sont créées ?

Il y a les unités traditionnelles qui existent. Mais, certaines vont être reformulées, étoffées. Par exemple, les forces spéciales sont créées. C’est nouveau. Mais, c’est extrêmement important dans un pays qui doit faire face à des menaces asymétriques et subversives par rapport à l’intérêt national. Il y a des précisions qui sont données dans la répartition au niveau territorial, de notre armée. Par exemple, la création des zones interarmées de défense. C’est extrêmement important. Ce sont des zones d’opération conjointe, c’est-à-dire qu (...)

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