Politique

Procès des pro-Gbagbo : Des témoins se mélangent à la barre - Simone Gbagbo prend des notes

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Le procès en assises de Simone Gbagbo et 82 autres accusés a repris ce mardi 6 janvier 2015. Même ton, même ambiance que le 30 décembre 2014.

Du retard. Des débats houleux. Des déballages, des révélations, des piques et empoignades. Mais, cette fois avec six prévenus à la barre présentés comme des "miliciens". Ils sont arrivés à 10 h dans la salle d’audience, menottes aux poignets. Un détachement léger de gendarmes et de policiers était visible tout autour de la salle, dans la cour du tribunal et à l’extérieur.

Le premier accusé appelé à la barre se nomme Jean-Marius Kéipo, alias "Petit marteau", né en 1976. Petite taille, tout de blanc vêtu, le visage couvert d’une énorme barbe, il est poursuivi pour ''atteinte à la défense nationale'', ''attentat ou complot contre l'autorité de l'Etat'', ''constitution de bandes armées'', ''direction ou participation à une bande armée'', participation à un mouvement insurrectionnel'', trouble à l'ordre public'', coalition de fonctionnaires'', ''rébellion'', ''usurpation de fonction'', ''tribalisme'' et ''xénophobie''. En face de lui, quatorze témoins dont cinq ont témoigné hier.

Certains ont paniqué devant la cour, quand d'autres n'arrivaient pas à définir et à retracer avec exactitude les faits et les dates. Mais avant, ''Petit marteau'' a réagi très rapidement face aux accusations portées contre lui. Celui qu'on surnommerait également ''général brûleur'' a rejeté tout en bloc, en commençant par démentir l’information selon laquelle il serait l'auteur de plusieurs meurtres dans son quartier d'alors, Yopougon-Maroc, plus précisément au carrefour ''Obama''. «Je ne reconnais pas les faits», a-t-il indiqué. Il a, par ailleurs, affirmé qu'il est bel et bien un tradipraticien très renommé en Côte d'Ivoire parce qu'il a le pouvoir de guérir plusieurs malades. Plus loin dans sa réflexion, l'accusé dit être sorti de la Côte d'Ivoire le 8 avril 2011, pour le Ghana, parce que des gens en armes menaçaient de tuer tous les habitants de son immeuble. «De retour en Côte d'Ivoire, j'ai été arrêté le 5 mars 2012 et déféré le 12 mars 2012. Je n'étais pas au- devant des milices, je ne suis pas tribaliste ni xénophobe», a-t-il poursuivi.

 

Que de contradictions entre les témoins !

Devant les questions de la cour l'accusant d'avoir utilisé des bidons d'essence pour commettre des ''crimes'', le prévenu répond par la négative. C'est à ce moment précis que la cour interroge le premier témoin : Fofana Sékou. Celui-ci accuse ''Petit marteau'' d'avoir participé au meurtre de sa femme. «Petit marteau était le chef de gang. A l'aide d'un pistolet automatique, il terrorisait le quartier. C'est à cause de lui que ma femme a été tuée, le 9 juin 2011, au moment où Laurent Gbagbo était encore président de la Côte d'Ivoire », accuse-t-il.

Acculé à son tour par la défense, Fofana Sékou brandit des certificats médicaux attestant que sa femme, atteinte par balles, s'est rendue à l'hôpital le 7 avril 2011 pour en sortir le 18 mai 2011, avant de rendre l'âme 7 mois plus tard. (...)

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