Procès à la CPI / Me Boblé Félix (collectif des avocats des pro-Gbagbo) : « ...Laurent Gbagbo a le pied sur quelque chose » - « Si le politique relâche, Gbagbo va sortir » - Ses révélations sur Fofié Kouakou

  • Source: Soir Info
  • Date: mar. 24 juin 2014
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Pour l'avocat Boblé Félix, membre du collectif des avocats pour la défense des pro-Gbagbo, le procès de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale (Cpi), est purement politique.

Il l'a expliqué, dimanche 22 juin 2014, aux femmes du Front populaire ivoirien (Offpi), à l'occasion d'une causerie initiée par Marie-Odette Lorougnon, la première responsable de cette cellule spécialisée du principal parti de l'opposition, au siège provisoire du Fpi à la Riviera Attoban. « Quand on regarde le président Laurent Gbagbo, on a l'impression qu'il a le pied sur quelque chose mais on ne sait pas quoi. Il est loin de nous, mais si on veut appliquer le droit, il va sortir. Si le politique relâche, il va sortir. Je suis convaincu qu'il reviendra », a déclaré Me Boblé Félix, soulignant la détermination de l'ex-chef d'État à faire éclater la vérité.

Parlant de la procédure judiciaire qui est engagée contre M. Gbagbo à La Haye, l'avocat a indiqué que « c'est beaucoup plus un procès politique qu'un véritable procès judiciaire », parce que, selon lui, « à la source, c'est une affaire politique ». Il a soutenu que toutes les affaires jugées à la Cpi ont toujours un lien avec la politique. « Mais ici (procès Gbagbo et Blé Goudé), nous sommes totalement englués dans la politique », a affirmé Me Boblé.

Avant de revenir sur la notion de ''co-auteur indirect''. De fait, Laurent Gbagbo est poursuivi comme co-auteur indirect des massacres qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire durant la crise postélectorale de 2010-2011. « Ceux qui poursuivent au titre de la co-action ne disent pas qui est l'auteur principal », a-t-il dit, ajoutant que pour les crimes qui sont imputés à l'ancien président ivoirien, le commandant Jean-Noël Abéhi, l'un des chefs militaires qui étaient au devant de la crise, a affirmé que ses hommes n'étaient pas à Abobo lors des bombardements. Par contre, le juriste s'est interrogé sur le fait que le chef d'État-major des forces armées nationales de l'époque, Philippe Mangou, et le chef de l'armée de terre, Détho Létho Firmin, ne soient pas cités dans cette affaire. « Quand on juge le co-auteur, il faut juger les auteurs principaux. C'est au procureur de nous dire qui sont les auteurs principaux. Mais quand le moment viendra de les poursuivre, vous allez vous aussi vous constituer en collectif », a-t-il dit aux femmes.

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