Audition des responsables du FPI : C'était chaud au Plateau, hier - Les militants gazés - La liste des 20 militants arrêtés, dont des ex-députés


Il y a eu course poursuite entre policiers et manifestants au Plateau, hier.
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 09 mai 2014
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Jeudi 8 mai 2014. Feux tricolores de la Préfecture de police au Plateau. Il est 10 h 15. Les véhicules circulent de part et d'autre de la voie. Mais à côté du mur de la Brigade de recherches, l'ambiance est inhabituelle, surchauffée, électrique.

Des dizaines de militants du Front populaire ivoirien (Fpi) et des pro-Gbagbo, manifestent en soutien à quatre responsables de leur parti convoqués à la Brigade de recherches de la gendarmerie située à quelques encablures. Pascal Affi N'Guessan, Akoun Laurent, Marie Odette Lorougnon, Kodjo Richard sont déjà dans l'enceinte de la Brigade de recherches. Impossible d'y pénétrer. Les gendarmes, en tenue anti-émeute, armes en main, sont à l'entrée de la cour, et de part et d'autre de la clôture qui ceinture les bâtiments. Des éléments de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) sont aussi visibles. A côté des manifestants et vers l'entrée et le mur de la Préfecture de police, des policiers, munis de gaz lacrymogène et portant pour certains des casques, sont sur le qui-vive. Un manifestant a maille à partir avec des policiers, créant ainsi des échauffourées. L'incident est vite clos.

Parmi les responsables du Fpi présents dans la foule, on reconnaît l'ex-député Sokoury Bohui, Tchéïdé Jean-Gervais...Plusieurs membres du Bureau exécutif national (Ben) de la Jeunesse du Fpi (Jfpi) comme Ipou Jocelyne, Dahi Nestor, Cissé Mariam... sont aussi là. C'est d'ailleurs Dahi Nestor qui monte sur un véhicule pour lancer : « Il n'y a pas de palabres. Il n'y a pas de troubles. Nous sommes venus accompagner nos leaders à la Brigade de recherches. Soyez calmes. Soyez disciplinés... ». Quand celui qui a assuré l'intérim de Koua Justin lorsqu'il a été arrêté, finit de s'adresser à ses camarades, ils entonnent, tous ensemble, l'hymne national. A la fin de l'Abidjanaise, ils applaudissent.

L'arrivée du Cdt du Ccdo...

Les choses se passent relativement bien jusqu'à l'arrivée d'un haut gradé du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo). Il descend de son véhicule de commandement et donne des ordres. Et les policiers lancent des gaz lacrymogènes. La fumée enveloppe les lieux. On respire difficilement. L'odeur est piquante. Les manifestants reculent. Tout comme la presse grandement mobilisée. Au moment où certains font reculer les « frontistes », d'autres policiers procèdent à des arrestations. Balega Dorothée de la Jfpi se débat avec des policiers qui tentent de l'amener à la Préfecture de Police. Un « homme en arme » n'hésite pas à vouloir soulever un journaliste. Ce dernier montre patte blanche avant qu'il ne soit relâché.

Contrairement à d'autres hommes de média qui sont interpellés. Les policiers repoussent le monde jusque vers la Cathédrale. 10 h 33, un lon cortège d'un patron de la Gendarmerie passe. Les véhicules se dirigent vers la Brigade de recherches. L'officier supérieur de la Police quant à lui, va faire positionner son véhicule aux feux tricolores en quittant le ministère de l'Intérieur. Redescendu de son véhicule, il suit l'opération de dispersion des manifestants. Une opération qui aura permis de libérer la zone ministère de l'Intérieur-Préfecture de police-Brigade de recherches. Pour autant, les policiers n'arrêtent pas les interpellations. Doyou Nicaise et un autre jeune, arrivés après, sont interpellés devant la Préfecture de Police. L'ancien député Fpi d'Adjamé, Mamy Diomandé aussi. Il nous a trouvé à la descente du sous-sol de la Préfecture de Police. L'ex-Parlementaire et un autre sont conduits calmement derrière les barreaux. Ils y retrouvent la vingtaine d'interpellés. Mohamed Sam Jichi dit Sam l'Africain, lui, est pris dans la mi-journée vers la Cathédrale.

Quant aux auditions à la Brigade de recherches. A 18 h 15, c'est Affi N'Guessan qui était en train d'être interrogé. Il a été précédé, par ordre, de Marie Odette Lorougnon, de Kodjo Richard et d'Akoun Laurent. Mercredi 7 mai 2014, les dirigeants du parti de Laurent Gbagbo ont reçu de la Brigade de recherches de la Gendarmerie, une convocation dans le cadre d'une «enquête judiciaire requise par le procureur de la République». Une convocation qui est liée, selon une source proche des auditions, à l'appel au boycott du Recensement général de la population et de l'habitat (Rgph 2014) lancé par le Fpi. A l'issue du Conseil des ministres, lundi 5 mai 2014, le Porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné avait clairement dit que «ceux qui appellent à des boycotts encourent des sanctions pénales», ajoutant que la loi fait «obligation» à tout le monde de se f (...)

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