Sommet France-Afrique : De Bonnes résolutions difficiles à traduire dans les faits

  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 10 déc. 2013
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Les lampions se sont éteints depuis le samedi 7 décembre sur le premier sommet franco- africain sur la paix et la sécurité à Paris. D'importantes résolutions ont été prises, dont la création d'une force d'action rapide africaine. Après les tonnerres d'applaudissement qui ont salué ces projets, reste maintenant à les traduire dans les faits.

On peut le dire sans se tromper, le président français François Hollande a réussi un grand coup aussi bien politique que médiatique: celui de « convoquer » à Paris quasiment tous les dirigeants africains autour d'un sujet qui les préoccupe tous, à savoir la sécurité.

Lorsqu'il avait, de façon unilatérale, annoncé et fixé la date de ce sommet, le 29 septembre dernier à Bamako à l'occasion de l'investiture du président malien Ibrahim Boubakar Kéïta (IBK), François Hollande avait quelque peu froissé certains dirigeants qui avaient perçu son invitation comme une convocation. Mais la question de la sécurité sur le continent depuis ces cinq dernières années est si préoccupante pour ces chefs d'Etat, qu'ils ont mis leur ego de côté, pour être présents à l'Elysée. Même le Sud-Africain Jacob Zuma qui n'aurait pas voulu participer personnellement à ce sommet, prétextant un calendrier chargé, a envoyé sa ministre des Affaires étrangères.

D'ailleurs, la survenue d'un événement inattendu, la mort de Nelson Mandela, le premier président Noir de l'Afrique du Sud et icône nationale, devrait suffisamment justifier son absence. Le souverain marocain, Mohammed VI non plus n'a fait le déplacement pour une raison essentielle. Depuis le retrait du Maroc, il y a trois décennies environ, de l'ex-Organisation de l'Unité Africaine (OUA) devenue Union Africaine, (UA), le royaume ne participe plus aux grandes rencontres des dirigeants du continent. Le Roi qui était en visite de travail aux Etats-Unis y séjourne toujours.

Quant à l'Algérien Bouteflika, l'on sait que depuis qu'il est rentré le 16 juillet 2013 de sa dernière hospitalisation en France, il poursuit sa convalescence à Alger. On connaît aussi les raisons de l'absence du Zimbabwéen Robert Mugabe : le vieux dirigeant est persona non grata auprès de Hollande qui le considère comme un incorrigible dictateur.

A part ces leaders et quelques autres, une quarantaine de dirigeants africains ont répondu présent à l'invitation du N° 1 français. Même l'imprévisible Yahya Jammeh de la Gambie qui avait annoncé avec fracas, peu de temps avant ce sommet, le retrait de son pays du Commonwealth, une institution jugée néo-coloniale, était sur le perron de l'Elysée ce vendredi 6 décembre, son éternel coran à la main. On peut donc affirmer qu'à l'unanimité, l'Afrique a épousé l'initiative du président français qui est d'aider les pays africains à assurer leur propre sécurité, pour ne plus être obligés d'appeler la France au secours, à chaque fois qu'il y a péril en la demeure. Les cas récents du Mali et présentement de la Centrafrique, prouvent l'urgence d'une solution au défi de l'insécurité sur le continent noir.

Une force d'action rapide africaine d'ici à 2015

L'une des grandes décisions de ce sommet aura été ce projet de création d'une force panafricaine d'intervention rapide à l'horizon 2015.

Par ailleurs la France s'est engagée à former tous les ans 20.000 soldats africains pour être mieux outillés à faire face au terrorisme qui a franchi depuis quelques années les frontières du continent en l'occurrence celles de l'Afrique subsaharienne. En attendant d'en savoir davantage sur ce projet, on peut se demander si l'idée de créer une armée africaine, n'est pas trop ambitieuse? Ce projet que Hollande n'a fait que reprendre et qui est avant tout une décisio (...)

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