Mais pourquoi cette peur-panique ? C'est que des sms ont circulé toute la journée de mardi : « Information urgente : à partir d'aujourd'hui jusqu'au 28 juin il y aura des rafles à partir de 22h. Que tu aies tes pièces ou pas, on te prend. C'est une rafle générale dans toutes les villes du pays. Les terroristes sont à nos portes ! Passe le message à ton voisin ».
Ainsi, craignant d'être des victimes collatérales desdites rafles, beaucoup d'Abidjanais sont rentrés chez eux plus tôt que prévu. A 20h, le carrefour de la Riviéra-Palmeraie, était presque désert. Les gbakas stationnés non loin des feux tricolores peinaient à se remplir. D'habitude grouillant de monde, le carrefour de la Riviéra 2 était clairsemé à 20h. Quelques vendeuses se dépêchaient de ranger leurs tables tandis que des apprentis-gbakas demandaient à leurs chauffeurs de retourner à Adjamé. « Tchê, je ne veux dormir pas dans les moustiques aujourd'hui. Chap, chap ! Avec les cinq môgô, allons-y », dit un apprenti-gbaka à son chauffeur. A vive allure, le gbaka regagne Adjamé en moins de 10mn. Les carrefours de l'école de police, du Chu et de la vie étaient vides de clients. De l'agence Cie d'Adjamé à Renault, de nombreux gbaka étaient immobilisées, attendant de reprendre service le lendemain. Dans les rues presque désertes, des passagers arrivaient à compte goutte à la station Texaco pour emprunter les derniers véhicules à destination de Yopougon. Dans la plus grande commune de Côte d'Ivoire, la plupart des maquis, ont fermé avant 22h. Les taxis-communaux aussi ont, en majorité, cessé de circuler.
Mais selon des sources policières, il n'y avait pas d'opération « coups de poings » mardi, à Abidjan et à l'intérieur du pays. Il y a donc eu plus de peur que de mal. Les policiers et lles gendarmes vaquaient tranquillement à leurs occupations professionnelles hier matin.
Didier Kéi
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