La CPI recrute des interprètes en langues baoulé, dioula, guéré, bété, moré... - Ce qui se dessine pour Gbagbo

  • Source: Soir Info
  • Date: mar. 28 mai 2013
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Il serait simple et ingénu de ne trouver aucune espèce de lien entre le fait pour la Cour pénale internationale (Cpi) de recruter, en ce moment, des interprètes de langues guéré, dioula, bété, moré, baoulé, et l'affaire « le procureur de la Cpi c. Laurent Gbagbo ».

La Cour a rouvert un recrutement qu'elle avait initié, des mois plus tôt et qui se refermait au 31 décembre 2012. Elle propose des postes d'interprètes de terrain indépendants dans cinq (5) langues bien pratiquées sur le territoire ivoirien : les langues bété, guéré, dioula, baoulé et moré. Les détails sur les offres d'emploi sont disponibles sur le site internet de la Cpi dans la rubrique « recrutement ».

Que la Cour décide d'engager des interprètes des langues susmentionnées, à quelques jours du verdict dans l'audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, n'a probablement rien d'un hasard. Cela laisse croire que l'on s'achemine vers un approfondissement des enquêtes par le Procureur. Dans le cadre de ses investigations, en effet, le bureau du Procureur a recours à des interprètes terrain qui effectuent « le cas échéant, des traductions élémentaires pendant les missions ».

L'idée qui se dégage, à l'analyse de ce recrutement, c'est que les juges de la Chambre préliminaire 1 qui ont en charge le dossier de Laurent Gbagbo, devraient vraisemblablement demander au Procureur de poursuivre ses enquêtes. C'est que, quatre (4) possibilités s'offrent aux juges relativement au verdict consécutif à l'audience de confirmation des charges.

Premièrement, ils peuvent estimer que les éléments à l'appui des accusations ne sont pas convaincants. Ils infirmeront, dans ce cas, les charges contre l'ancien président, soupçonné de crimes c (...)

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