Crise post-électorale 2010-2011: Pour la première fois, Simone Gbagbo fait des confidences sur son transfert à l'hôtel du Golf
« Le nombre de coups que j'ai reçus sur la tête, le cou, le visage, par moments, je tombais, il y a un jeune FRCI qui a eu pitié de moi »
« Il m'a dit : « maman, si tu ne te relèves pas, tu vas mourir sous les coups » »


Simone Gbagbo a raconté son transfert à l’hôtel du golf. (Photo d'archives)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 18 déc. 2019
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Plus de 8 ans après les faits, l'ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, est revenue sur les circonstances de son transfert, de sa résidence à Cocody-ambassades à l'hôtel du golf à la Riviera-golf, le 11 avril 2011, à l'issue de la crise postélectorale. Dans un élément vidéo largement relayé sur la toile, lundi 16 décembre 2019, l'ancienne députée d'Abobo a livré des informations sur cet épisode de la crise post-électorale, où elle a dû, après son époux, Laurent Gbagbo, être évacuée vers le Quartier général (Qg) d'Alassane Ouattara.

Elle a décrit un environnement des plus hostiles au moment d'emprunter le chemin qui devait la mener, de la résidence à la voiture qui se trouvait à proximité de l'ambassade de France, afin de rejoindre l'hôtel du golf.

« Au moment où le 11 avril (2011, Ndlr), on a finalement dû se rendre et donc on m'a prise pour m'emmener à l'hôtel du golf, -mon mari avait déjà été évacué à l'hôtel du golf-, il m'a fallu traverser la cour. Le véhicule qui devait m'amener était garé devant la résidence de l'ambassadeur de France. Il fallait partir de la cour, marcher jusqu'à ce véhicule. Mais tout le long, la cour était remplie de Frci surexcités, les armes à la main. Il fallait traverser ce fleuve pour arriver au véhicule. Mais le nombre de coups que j'ai reçus sur la tête, le cou, le visage etc., par moments, je tombais », a relaté l'ex-parlementaire. Qui a confié avoir eu son salut, par l'intervention d'un des éléments armés qui lui a porté secours, l'aidant à regagner la voiture qui devait l'escorter jusqu'à l'hôtel du golf. Cela, sous les coups de ses pairs.

« Et il y a un jeune Frci qui a eu pitié de moi, je peux dire cela comme ça, qui est venu et il m'a aidée à marcher. A un moment donné, il m'a dit : « maman, si tu ne te relèves pas, tu vas mourir sous les coups ». Et je lui ai dit, ‘'mon fils, je ne peux pas me relever seule si tu ne m'aides pas''. Alors, il me soulevait et on reprenait la marche sous les coups. Je suis tombée comme ça trois fois et puis finalement, j'ai pu atteindre le véhicule et je suis montée dans le véhicule. Quand je suis montée et que je me suis assise dans le véhicule, toute tremblante, complètement épuisée, il me dit : « maman, je t'ai aidée, maintenant il faut me payer ». Je lui ai dit : ‘'mon fils, je vais te payer comment ? Tu vois très bien que je n'ai rien en main''. Il me dit : « Mais maman, tu as quand même quelques bijoux sur le bras ». Je dis :'' c'est vrai. Toi au moins tu mérites cela puisqu (...)

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